« Je ne serai pas une victime pour rien » a écrit Stéphane Tauthui sur son compte Twitter, le 22 mai. Accompagné du hashtag #nonauracisme, ce message fait référence aux propos racistes qui ont été postés sous une publication Facebook de cet élu municipal de Malakoff (Hauts-de-Seine).

Le 8 mai dernier, Stéphane Tauthui, ancien membre UMP et candidat malheureux aux élections présidentielles 2022, poste une publication sur son compte Facebook. Il y joint des photos de la soirée de lancement du parti dont il est président, Douce France. Un parti qui « a pour objet de renforcer la cohésion nationale et la citoyenneté ». Des clichés, où posent une majorité de personnes de couleurs, qui ont fait réagir un certain
« Papy Guillot ».  Il a commenté la publication deux fois : « La blanchisserie ouvre
à quelle heure ? » Et « White matters » (littéralement, « Les blancs comptent », Ndlr).

Des commentaires à caractère racistes que l’élu municipal ne compte pas laisser passer. La semaine dernière, il a décidé d’exposer ce racisme décomplexé sur ses réseaux. Il écrit, toujours sur Twitter : « En 2022, nous en sommes encore là ? ». Son parti a publié un communiqué de presse le jour suivant, dans lequel on peut lire : « Car laisser agir c’est laisser la haine se propager, nous soutenons la procédure de plainte qui a été effectuée pour que plus jamais, plus personne n’ait à subir de tels traitements ».

La Mairie de Malakoff a tenu à soutenir son élu, également à travers un communiqué publié le 22 mai, « la Maire de Malakoff, Jacqueline Belhomme, et l’ensemble de la municipalité, apportent leur soutien et témoignent de leur sympathie envers leur collègue ». L’occasion de rappeler au plus grand nombre que « le racisme n’est pas une opinion mais un délit ». Stéphane Tauthui a décidé de porter plainte.

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION/LA GAZETTE DE LA DEFENSE