Depuis plusieurs années, Paris La Défense, établissement public gestionnaire et aménageur du quartier d’affaires, a lancé de nombreux travaux dans les espaces publics, laissant place progressivement à plus d’espaces verts et à des espaces publics plus qualitatifs. Alors que les travaux des quartiers Reflets et Iris se terminent, alors que ceux de la place de la Défense et de la place Carpeaux avancent, l’établissement public compte s’attaquer à un nouveau projet.

Paris La Défense a ainsi publié un marché public pour conclure « un accord-cadre de maîtrise d’œuvre urbaine » pour le secteur du Faubourg de l’Arche. Il devrait permettre de définir un plan guide pour le réaménagement de ce quartier de la Défense et lancer les premières études avant d’envisager le début des travaux.

Le quartier du Faubourg de l’Arche se situe au nord du quartier d’affaires. Paris La Défense précise dans le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) : « Le secteur du Faubourg de l’Arche se situe essentiellement dans la ville de Courbevoie, en limite avec la ville de Puteaux au Sud. Il est inclus dans le quartier d’affaires de La Défense et dans son OIN (opération d’intérêt national, Ndlr) depuis le 1er janvier 2018. Il est bordé par l’avenue Léonard de Vinci et la rue Berthelot au nord, le boulevard de la Mission Marchand à l’est, la place Carpeaux au sud et les rues Félix Eboué et Valmy à l’ouest. »

Le quartier du Faubourg de l’Arche se situe au nord du quartier d’affaires. Paris La Défense précise dans le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) : « Le secteur du Faubourg de l’Arche se situe essentiellement dans la ville de Courbevoie, en limite avec la ville de Puteaux au sud ».

Paris La Défense résume ensuite de l’état actuel du quartier du Faubourg de l’Arche, qu’il est composé « d’une pluralité de typologie d’espaces publics », « d’une mixité programmatique », et « d’une prégnance du contexte routier ». Du premier élément, l’établissement public indique que les espaces publics « se déploient sur deux niveaux de dalle à l’ouest et sur des surfaces de pleine terre à l’est partiellement végétalisées ». Deux niveaux de dalle qui créent « de fortes ruptures urbaines ».

Le quartier du Faubourg de l’Arche se constitue également d’un ensemble de bureaux tels que les tours Aria, Vinci ou encore Emblem. Sont également présents de nombreux immeubles résidentiels et bien sûr le pôle universitaire Léonard de Vinci. « Malgré cette mixité, ces deux ensembles programmatiques fonctionnent aujourd’hui en vase-clos, divisant le secteur en une “ville haute” à usage des salariés du quartier d’affaires ; et une “ville basse” à usage davantage mixte. Ce caractère isolé est aussi très prégnant avec le reste du tissu urbain de Courbevoie », précise le cahier des clauses techniques particulières.

Concernant le troisième élément représentatif du quartier, le contexte routier, il permet la desserte locale mais « génère des ruptures de continuités urbaines et piétonnes amenuisant le confort des espaces publics et leur qualité d’usage ».

Le quartier du Faubourg de l’Arche est actuellement en pleine mutation avec de nombreux projets comme la réhabilitation de la tour Adria, lancée il y a peu et qui deviendra la tour Hopen, d’ici 2024 (voir notre édition du 23 mars 2022), le réaménagement de la place Carpeaux qui a débuté il y quelques mois ou encore les réflexions autour de l’avenir du pôle Léonard de Vinci et du boulevard circulaire (voir notre édition précédente).

Le quartier du Faubourg de l’Arche est actuellement en pleine mutation avec de nombreux projets comme la réhabilitation de la tour Adria, lancée il y a peu et qui deviendra la tour Hopen, d’ici à 2024 (voir notre édition du 23 mars 2022).

Des ambitions concernant la rénovation du quartier, elles devront répondre à la nouvelle « Raison d’être » de Paris La Défense dévoilée en octobre 2021 (voir notre édition du mercredi 6 octobre 2021). De plus, l’établissement public indique : « Les missions qui découleront du présent accord-cadre ne doivent donc pas donner lieu à une simple rénovation des espaces publics ou à une série d’interventions à l’unique service d’un projet immobilier.

Il s’agit au contraire de développer un projet d’ensemble cohérent, mis en œuvre de manière progressive et au service des usagers (habitants ou salariés) du secteur du Faubourg de l’Arche et de ses abords. » Parmi les objectifs cités par Paris La Défense : « retisser des liens et des connexions urbaines », végétaliser le quartier ou encore « intégrer les mutations immobilières ».

L’accord cadre de maîtrise d’œuvre urbaine se découpe en deux volets. Le premier volet concerne la « mission de conception urbaine et de coordination urbaine, architecturale, paysagère et environnementale ». Dans le cahier des clauses techniques particulières, il est ainsi expliqué qu’il permettra de développer un « plan guide » et ainsi de « définir les grands principes du projet urbain en termes de potentiels de développement, de programmation urbaine, de morphologie urbaine et de principes fonctionnels d’aménagement viaires et d’espaces publics ».

Le maître d’œuvre devra également jouer un rôle dans le suivi des enjeux énergétiques, dans le suivi de la mise en œuvre du projet, et accompagner les nouveaux projets immobiliers, de constructions ou de réhabilitations.

Le second volet des missions du maître d’œuvre « permettra de confier à l’équipe la conception et/ou la réalisation des espaces publics ». Il comprendra ainsi les études d’avant-projet, qui représente « la phase où se figent, de façon définitive, les choix de conception », et qui devra prendre en compte les difficultés liées aux différents niveau de dalle. Le maître d’œuvre aura également pour mission de réaliser le dossier de consultation des entreprises « en vue du démarrage des travaux ». Il devra également accompagner Paris La Défense, maître d’ouvrage, dans le choix des prestataires pour les travaux.

Le Faubourg de l’Arche est également bordé par la place Carpeaux, située derrière le Cnit qui est actuellement en travaux.

Dans l’aménagement, l’accent devra être mis sur l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduites et prendre en compte le fonctionnement du quartier d’affaires. « Dans chacune des études du titulaire, la question du phasage des travaux, des installations de chantier, des nuisances, etc. sera primordiale, et le titulaire est invité à prendre en compte cette dimension dans la complexité prévisible des missions qui lui seront confiées », conclut ainsi Paris La Défense.

« Le montant estimé de la maîtrise d’œuvre et des études est de 5 000  000 euros HT (cinq millions) pour toute sa durée, décomposé comme suit : – Volet A missions d’études urbaines : sans minimum avec un montant maximum de 2 000 000  d’euros HT. Volet B missions de MOE (ex-loi MOP) : estimation volet B : 3 000 000 d’euros HT. À titre indicatif, les travaux sont estimés à 30 000 000 d’euros HT », indique Paris La Défense dans le règlement de consultation du marché public.

CREDITS PHOTOS : LA GAZETTE DE LA DEFENSE