Suite du feuilleton de l’homme de ménage / empoisonneur. Rappelez-vous, le procès de Théodore B. débutait le 21 mars… L’homme de ménage de 63 ans était jugé dans une sombre affaire d’empoisonnement au zolpidem. Devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, l’avocat général Jacques Cholet a requis 15 ans de prison à son encontre, révèle Le Parisien. Pourtant, les preuves manquaient, ont estimé les avocats du suspect, Me Ivanne Bouvier et Me Julien Dreyfus.

« Si on n’avait pas reproché à mon client la mort tragique de la défunte, nous ne serions pas ici. Il aurait été jugé en correctionnelle et aurait encouru 5 ans maximum » a déclaré devant la cour Me Dreyfus. C’est en effet le décès de la défunte épouse de François M., expert-comptable à Neuilly-sur-Seine, qui pèse le plus lourd dans la balance du futur verdict.

Seule accusation dont Théodore B. s’est reconnu coupable : avoir discrètement donné du zolpidem à la nouvelle compagne de son employeur neuillyéen, la jugeant trop directive et désagréable. « Aujourd’hui j’aimerais vraiment lui demander pardon » a-il déclaré dans son box.

Quid de l’épouse défunte dont Me Ivanne Bouvier a tenu à rappeler l’épilepsie ? Pas un argument suffisant pour l’avocat général, Me Jacques Cholet, pour qui cette maladie, traitée, n’a pas pu causer la mort de la femme de François M. « Nous sommes absolument sûrs qu’elle est morte d’une perte de conscience suite à l’absorption de zolpidem » tonnait-il face à la cour d’Assises. Zolpidem que l’accusé a toujours nié lui avoir donné.
« La certitude, c’est la mort par noyade. », a rétorqué l’avocate de Théodore B.

Qu’à cela ne tienne, Me Jacques Cholet a requis 15 ans de réclusion à l’encontre de l’homme de ménage. Le verdict, attendu à la fin du procès, vendredi 25 mars, n’est pas encore connu.

CREDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DEFENSE