Le 11 mars à 9 h du matin, à Courbevoie (rue Gambetta), des poutres de 5 tonnes ont écrasé un ouvrier de 34 ans. Une des sangles qui retenaient les poutres à une grue a cédé. Un homme de 59 ans a été blessé, selon Le Parisien, tandis que l’autre s’est retrouvé coincé plus de deux heures sous l’imposante charge. Dans un état critique, il a été escorté à l’hôpital Beaujon de Clichy.

Les ouvriers présents travaillaient alors sur l’un des grands chantiers en cours du Grand Paris Express, le prolongement du RER E à l’ouest, aussi appelé projet Eole. Ce nouveau tronçon permettra de relier Paris à Mantes-la-Jolie en passant par le quartier d’affaires, Nanterre et plusieurs gares yvelinoises.

Ce n’est pas le première victime du chantier du Grand Paris Express, rappelle Libération. Le 5 janvier dernier, un ouvrier de 61 ans est mort à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sur le site de la future gare Pleyel. João F. se trouvait alors dans une trémie. Une des plaques métalliques de 250 kg installées dans le trou et censées empêcher les chutes, lui était tombée dessus. Le 22 décembre 2021, Abdoulaye Soumahoro, un ouvrier de 41 ans, trouvait la mort sur un chantier de la même ligne (la 16), à La Courneuve.
Il avait chuté dans un malaxeur à béton.

Dans un communiqué publié le 6 janvier 2022, la CGT 93 pointait du doigt « des cadences infernales (…) et un contexte qui fait craindre d’autres accidents aussi insupportables. » La victime du chantier de RER E à Courbevoie, qui se trouve entre la vie et la mort, semble malheureusement leur donner raison.

CRDIT PHOTO : ILLUSTRATION/LA GAZETTE DE LA DEFENSE