Trois ans après son premier spectacle ADN Baroque, le contre-ténor Théophile Alexandre présente un tout nouveau concept, construit en collaboration avec l’ensemble féminin du Quatuor Zaïde, et qui veut bouleverser les clichés de la musique lyrique et de l’opéra. Avec No(s) Dames, c’est une toute nouvelle façon de voir et d’entendre les plus grands airs d’opéra qui s’offrent à nous, et notamment une toute nouvelle vision de la tragédie lyrique.

Carmen, la Norma, la Traviata, la Reine de la Nuit…nombreux sont les très grands rôles féminins lyriques qui ont été créés par des compositeurs aussi illustres que Mozart, Verdi, Bellini, Bizet et tant d’autres encore. Tant de grands compositeurs masculins qui ont fait de personnages féminins des tragédiennes hors-pair. Quelle beauté, mais aussi, quel(s) cliché(s)…

Ici, dans ce spectacle monté au cœur d’une société qui tente de s’affranchir de clichés qui collent encore bien à nos mentalités, tous les rôles s’inversent : la conception du spectacle appartient aux femmes du Quatuor Zaïde, et c’est un homme, Théophile Alexandre, qui interprète la tragédie. Cette revisite à cinq des chef-d’ œuvres lyriques veut bousculer les codes, déranger les traditions, ouvrir un nouveau regard sur ce courant parfois quelque peu poussiéreux de l’opéra, en revisitant ainsi près de vingt-trois grands airs de plus d’une dizaine de compositeurs différents.

Avec ce spectacle mis en scène par Pierre-Emmanuel Rousseau et coproduit par l’Opéra de Limoges et Le Volcan du Havre, le drame des opéras n’appartient plus aux femmes. Et c’est tant mieux. À voir le 8 févier, à 20 h 45, à l’Espace Carpeaux. Les places sont à réserver en ligne via sortiracourbevoie.fr.

CREDIT PHOTO : JULIEN BENHAMOU