« Première mondiale », « prouesse technologique » ou encore « expérience inédite » : quand on s’attarde sur la promotion de l’expédition Éternelle Notre-Dame, les superlatifs ne manquent pas. Pourtant, depuis plusieurs années, les expositions réalisées en réalité virtuelle se sont de plus en plus développées dans le secteur culturel.

Force est de constater qu’après deux ans de développement, l’équipe d’Emissive et Bruno Seillier, soutenus par Orange et Amaclio, ont réussi leur pari : cette expérience de 45 minutes, réalisable par 50 personnes en simultané sur une surface de 500m2, est bluffante par son immersion et sa richesse historique.

Installées pour toute l’année 2022 dans l’Espace Grande-Arche, avant de rejoindre La Conciergerie et le parvis de la cathédrale, les équipes d’Éternelle Notre-Dame n’ont pas fait dans la dentelle. Pour profiter de l’expérience, il faut enfiler un casque de réalité-virtuelle, bien-sûr, mais également un « backpack », un PC ultra-puissant à enfiler comme un sac-à-dos. De quoi offrir une impressionnante puissance de calcul.

Les décors, d’une invraisemblable précision, permettent de ressentir physiquement son voyage.

Une fois branchés entre eux, ces appareils bouleversent les sens et provoquent un voyage instantané à travers 850 années d’histoire. Privé de ses repères, le visiteur se fie aux moindres détails visuels et sonores de l’expérience. Les décors, d’une invraisemblable précision, permettent de ressentir physiquement son voyage, lors des balades nocturnes sous une pluie battante au pied de l’édifice, ou lorsque la visite l’entraîne vers les hauteurs des cathédrales, offrant un panorama dantesque sur le Paris de l’époque.

Ce système fait également des progrès en terme de sécurité : la géolocalisation, précise au centimètre grâce aux marques sur les parois de la pièce, permet de se déplacer sans crainte de percuter un autre visiteur.

Ce périple d’un nouveau genre a nécessité l’expertise d’une vingtaine d’historiens et de scientifiques, qui ont supervisé le travail des 35 infographistes et artistes 3D. 30 millions d’euros de budget ont été alloués au contenu de l’expédition, sans parler du matériel à la pointe de la technologie.

CREDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DEFENSE