Les tours nuage, « triple A de la laideur architecturale » ? Vraiment ? C’est en tout cas ce que déclarait le journaliste Bruno Monier-Vinard, plaçant la création d’Emile Aillaud « dans le triste sillage des cités de banlieues construites dans les années 70 ».

Qu’on les aime ou qu’on les déteste, celles que l’on appelle officiellement les « tours Aillaud » ont su devenir un emblème de la ville. 18 tours d’habitation et 1607 appartements composent cet ensemble immobilier, situé avenue Pablo-Picasso, qui détonne grâce à son architecture singulière : leur forme de nuage, visible du dessus, a été rendue possible par une combinaison de courbes et de lignes droites, identiques pour toutes les tours. Mais ses hublots de paquebot en guise de fenêtres, sa sculpture géante de python au pied des immeubles et ses couleurs criardes n’ont pas toujours convaincu.

Construites entre 1973 et 1981, les tours nuage commencent à accuser le coup. Ça tombe bien : ses façades décrépies font enfin se payer un lifting digne de ce nom. La Ville de Nanterre vient en effet de recevoir le prix interdépartemental de l’innovation urbaine, décerné par les Département des Hauts-de-Seine et des Yvelines, pour son projet de réhabilitation des fameuses tours qui devrait démarrer en 2022.

Les mosaïques extérieures seront remplacées par des plaques en inox sur certains bâtiments, et par des mosaïques de pâte de verre sur d’autres.

CREDIT PHOTO EPOQUE: ARCHIVES DEPARTEMENTALES DES YVELINES

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