Nouvel acteur sur le marché des espaces de travail flexibles, Welkin and Meraki inaugure ces derniers mois de multiples lieux dans plusieurs métropoles européennes. Et la sémantique est importante. Il ne s’agit pas tant d’espaces de co-working que de « business centers premium ». Lancé au début du mois de novembre, le dernier né du groupe belge s’est emparé de deux étages de la tour Trinity, dont il assume aussi l’accueil des visiteurs à l’entrée, le futur service de conciergerie, ainsi que la gestion de l’espace de réception, de l’auditorium et du toit-terrasse du 25e étage.

Sur 3 500 mètres carrés, cohabiteront à termes quelques startups dans un des rares espaces de co-working du centre, des salariés en déplacement de longue durée autant que des sociétés entièrement domiciliées dans un des nombreux bureaux modulables de l’endroit. « Nous n’avons pas vraiment une clientèle de startups, confie le fondateur de Welkin and Meraki, Alain Brossé. Nous avons plutôt une clientèle d’entreprises de 150 personnes et plus, qui loue nos locaux pour une vingtaine à une trentaine de leurs salariés. Il peut s’agir d’équipes projet comme d’une partie de la direction, des CIO, COO… qui doivent être flexibles, qui recherchent une croissance rapide tout en contrôlant les coûts ».

Avec un tarif de 750 euros par poste de travail, un prix dégressif selon la durée de location des bureaux, Welkin and Meraki assure se placer de 10 à 15 % en deçà des loyers affichés par les propriétaires de plateaux. Pour obtenir cet avantage compétitif, Welkin and Meraki qui n’est que locataire de ses espaces chez Trinity joue sur les volumes. « On est spécialisé dans l’aménagement des bâtiments, on commande en continu des bureaux, des chaises…, détaille Alain Brossé. Ainsi, notre coût d’investissement est moindre et puis on peut compter sur la mutualisation d’un certain nombre de frais ».

En effet, l’auditorium, la salle de réception ou l’accueil des visiteurs et salariés représentent des services coûteux mais dont la charge est assumée par l’ensemble des salariés de la tour. Quant aux cabines téléphoniques, espaces de détente et kitchenettes mis à disposition des seuls occupants du centre d’affaires, ils sont là encore partagés par l’ensemble des colocataires. Mais pour séduire sur le marché des espaces de travail flexibles, où la concurrence est particulièrement rude à la Défense, Welkin and Meraki entend surtout jouer sur la singularité de son offre de services.

« Les tarifs, ce n’est pas ce que l’on préfère mettre en avant, nous indique Jean-Côme d’Almeida, responsable commercial du groupe. C’est plutôt la qualité de nos prestations, nos standards premium qui nous permettent de nous distinguer ». Welkin and Meraki mise ainsi grandement sur le confort de travail, avec des luminaires étudiés pour éviter les maux de tête, un filtrage de l’air aux dernières normes, des peintures naturelles à l’argile et une décoration neutre conçue pour ne fâcher personne.

Les locataires sont de toute manière libres d’aménager leurs espaces comme bon leur semble. Autre point essentiel, selon Jean-Côme d’Almeida, la sécurité. Toutes les salles de réunion et autres bureaux sont verrouillés à l’aide d’un système perfectionné garantissant le dépôt de documents confidentiels à l’intérieur. La connexion internet à haut débit bénéficie également d’un filet de sécurité, avec une double arrivée fibre optique à la base de la tour et des serveurs redondants.

Le centre de la Défense n’offre en revanche pas de restaurant ou de salle de fitness réservés à ses membres, qui doivent se mêler aux autres salariés de la tour pour jouir de ces équipements déjà existants de Trinity. « Nous avons déjà quelques clients d’installés, mais le gros arrivera d’ici janvier-février 2022, précise Jean-Côme d’Almeida. Nous afficherons alors un taux d’occupation de 30 à 35 %, avec l’objectif d’atteindre les 80 % à la fin de l’année ».

CREDIT PHOTO: LA GAZETTE DE LA DEFENSE