Loin du hub que l’on connaît aujourd’hui, la gare de la Défense est à la base un arrêt temporaire de la ligne de chemin de fer Paris St-Lazare – Versailles Rive Droite.
Elle fut imaginée pour acheminer à partir de 1959 les visiteurs du hall d’expositions du Cnit, inauguré un an plus tôt, lors de grands événements. Sur la photographie d’époque, prise au pied de l’actuelle Grande Arche, on peut d’ailleurs, en regardant de plus près le fronton du Centre national des industries techniques, s’apercevoir que le cliché fut pris en plein Salon de l’enfance.

Le reste du temps, aucun train ne s’y arrêtait mais la mutation que le quartier va subir durant les années 1960-1970 va au contraire asseoir son utilité. Ce n’était pourtant pas gagné. La compagnie qui exploitait alors la ligne, mise en service en 1839, avait refusé qu’une gare soit édifiée près de l’ancien rond point de la Défense (voir notre édition du 8 septembre). Car, se justifiait-elle, cela aurait entraîné un retard de trois minutes sur le trajet ordinaire. D’autant que le quartier ne comportait aucune agglomération jugée jadis d’importance pour que l’affaire soit rentable.

L’explosion démographique des trente glorieuses va changer la donne. La gare définitive sera inauguré au début des années 1970, avant de disparaître sous les dalles de béton du Parvis. Puis après la reprise en main en 1993 de la ligne vétustes des Moulineaux [débranchement opéré à la fin du XIXème siècle en direction de Paris depuis la ligne Saint-Lazare – Versailles Rive Droite] et le changement des voies de chemin de fer pour des rails de tramway, ce sont les rames du T2 qui empruntent depuis 1997 l’ancien tracé jusqu’à son terminus en gare de la Défense, première gare du quartier d’affaires.

Aujourd’hui, celle-ci est à la fois gérée par la SNCF, du fait de la circulation des lignes L et U du Transilien, mais aussi par la RATP pour ce qui est de la gestion du trafic du RER A et de la ligne 2 du tramway.