Aujourd’hui disparu, le rond-point de Courbevoie était un passage incontournable pour les automobilistes souhaitant circuler de Courbevoie à Puteaux et inversement. La statue de La Défense de Paris, dont la Gazette s’est fendue de quelques mots la semaine dernière (voir notre édition du 1er septembre), siégera en son centre à partir de 1883. C’est elle qui est à l’origine du nom du quartier d’affaires et qui va aussi donner à l’édifice routier son autre patronyme : le rond-point de la Défense.

Une appellation qu’il conservera jusqu’en 1965, date de sa disparition. Ce carrefour important de l’ouest de la capitale, situé dans le prolongement de l’avenue de Neuilly, fermait l’axe Louvre – Concorde – Arc de Triomphe. Il survivra à la construction
révolutionnaire, de par sa voûte, du CNIT, inauguré en 1958. Mais, la construction du Parvis et de la gare RER en souterrain à partir de la décennie 1960 scellera son funeste sort.

Mais, on pourrait avancer que 1965 ne fut pas la date officielle de sa mort. Les coups de pelleteuses et autres excavatrices auront bien entendu défiguré à tout jamais ce qui fut aussi le centre d’un quartier résidentiel et ouvrier, où se retrouvait dans les troquets les habitants et travailleurs dans une ambiance d’un autre temps.

Car le rond-point fut en quelques sortes recouvert. Un carrefour circulaire liant l’avenue de la Division Leclerc et celle du président Wilson existait et était accessible aux automobilistes jusqu’en 1998. Avec la construction progressive d’un plus grand nombre de tours, notamment la tour PB6, les choses ont changés.

À cette date, la circulation fut réservée exclusivement aux bus. La station de taxi due se déporter plus au sud. C’en fut vraiment fini du rond-point de la Défense. À titre indicatif, il se trouvait entre l’actuelle Araignée rouge de Calder et le centre commercial Westfield les 4 Temps.

CRÉDIT PHOTO : CD92 / ARCHIVES DÉPARTEMENTALES

CRÉDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DÉFENSE