En croisant un chat dans un parc ou dans la rue, on pense souvent que le petit animal a déjà une famille, des maîtres attentionnés. Que nenni. Sa réputation d’animal solitaire et intrépide lui joue parfois des tours. Bon nombre de chats sont en fait des chats errants.
À la Défense ou ailleurs, l’association Pattounes sans toi(t) intervient pour ne pas laisser à l’abandon les petits mistigris.

L’association est née à Courbevoie il y a dix ans. « On a créé cette association avec Valérie parce que nous aimons les chats, raconte la coprésidente Virginie Perez. Les premiers chats qu’on a attrapés, c’était d’ailleurs à la Défense, en 2011. C’est le premier site où on a commencé à ­stériliser ». L’association s’occupe de récupérer les chats, de les identifier, les soigner, les vacciner et enfin de les stériliser. « Certains disent que c’est la nature, qu’il faut laisser faire. Le souci c’est que certaines personnes tuent des chats, car ils se bagarrent la nuit, viennent uriner dans leur jardin. Et c’est parce qu’il ne sont pas stérilisés, souvent ».

Si les chats sont souvent bien nourris au quartier d’affaires de la Défense, du fait des nombreux passants et travailleurs, un autre problème rend l’intervention de l’association nécessaire : « À la Défense, le vrai problème ce sont les travaux. Les chats se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes, dans un environnement qui change constamment, et ils sont en difficulté ».

Sur l’année 2020, l’association a pris en charge 232 chats. 163 ont été adoptés, en majorité des chatons. « Depuis mi-avril, on a pris en charge 44 chatons, complète la coprésidente. Pour les adoptions, on demande à la famille de nous envoyer un questionnaire, pour étudier si la demande est sérieuse ». Au prix de 160 euros, l’animal est alors identifié par puce, vacciné, vermifugé et sevré.

Vivant essentiellement de dons, de collectes de nourriture, de brocantes, l’association ne reçoit aucune subvention de la part des Mairies des communes proches de la Défense. « Nous avons pourtant fait beaucoup de dossiers, soupire Virginie Perez. Nous sommes en pourparlers avec la Mairie de Colombes, mais c’est un peu long… ».

L’abandon est aussi un vrai fléau. Déménagement, naissance, changement d’avis soudain, les raisons sont nombreuses, et les animaux se retrouvent démunis. « Les vétérinaires nous appellent souvent, car des clients souhaitent faire euthanasier leur chat car ils n’en veulent plus. On est là pour les prendre en charge, et les sauver quand on le peut ». Pour aider l’association ou adopter un chat, l’association est joignable par mail : pattounessanstoit@gmail.com ou sur la page Facebook.

CRÉDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DÉFENSE