Le 11 septembre 2020, des policiers de Gennevilliers reçoivent un appel signalant le délit de fuite d’un conducteur, après un accident de voiture. Arrêté peu après, l’homme très éméché va poser des soucis aux fonctionnaires de police une fois ramené au commissariat. C’est là-bas qu’il attrapera un policier par derrière, en le saisissant par le col et
en tentant de l’étrangler.

Des violences, précédées de menaces contre ce même agent : « Toi, tu ne me connais pas. On est la grande famille à Gennevilliers, on va te retrouver fils de pute ! ». Ancien cocaïnomane, ­alcoolique enchaînant les petits boulots, l’homme a été déféré au Tribunal de Grande instance de Nanterre (TGI) le 10 juin dernier.

Lui qui souffre à la fois de schizophrénie et de troubles bipolaires s’excusera des faits reprochés, tout en niant les avoir commis. « J’étais en tort…mais je l’ai pas attrapé par le col. Je ne suis pas assez fou pour attraper un policier et défier l’État ». L’accusé jurera que c’est lui qui a été frappé et insulté par les policiers. Une version corroborée d’aucune plainte ou signalement au procureur.

L’avocat du prévenu plaidera « la dynamique de panique », d’un homme phobique des policiers de ­Gennevilliers. L’homme sera condamné à huit mois avec sursis et une obligation d’indemniser la victime.