Six mois se sont écoulés entre l’incendie du Carrefour Market du quartier Parc Sud et sa réouverture. Une réouverture de ce commerce de proximité repoussée alors qu’elle était très attendue par les riverains. Le 10 mai 2020, la veille du déconfinement, le supermarché avait été « pris pour cible après des heurts entre habitants et forces de l’ordre », indiquait le journal Le Parisien. « Je n’ai toujours pas de retour de la police, explique Hatem Bridaa, le gérant du supermarché. On sait que l’origine est criminelle, mais je ne sais pas si c’était une vengeance contre la police ou si c’était le magasin qui était visé ».

Un incident qu’il prend comme un mal pour un bien : « L’un dans l’autre, il nous a encouragé à mettre aux normes le magasin et à apporter un coup de fraîcheur à l’intérieur, avec un nouvel éclairage ». Au total, un million d’euros ont été investis, notamment pour acquérir des vitrines réfrigérées à portes vitrées, consommant moins d’énergie, pour le rayon frais.

Le jour de la réouverture, le 26 novembre dernier, les étals de fruits et légumes étaient encore en montage. Le directeur, Hatem Bridaa, tentait lui de résoudre un ennui informatique. « On a eu un problème au niveau des caisses et malgré le fait qu’on ait eu quelques soucis avec nos prestataires de livraison, au niveau des fruits, des légumes et de la boulangerie, on ne voulait pas reporter l’ouverture ».

L’ajourner aurait fait un peu plus attendre les riverains, qui ont souffert de longues semaines de l’absence de l’enseigne. « Ce magasin manquait beaucoup dans le quartier, déplorait Catherine, une cliente interrogée sur place. Il fallait, pour faire ses courses, aller jusqu’à Auchan à la Défense ou au Lidl, près de Nanterre Université ». 

Pour satisfaire cette absence de commerces de proximité, Hatem Bridaa aurait préféré être prêt plus tôt. « Normalement, l’ouverture aurait dû avoir lieu en septembre mais comme en juillet-août, il n’y avait personne » pour entamer les travaux, « on a perdu deux à trois mois ». Entre temps, le second confinement du pays a été promulgué et les produits dits non-essentiels étaient interdits à la vente jusqu’au 28 novembre. « On va commercer à réapprovisionner les rayons de textile, jouets et livres à partir de samedi, assurait le gérant le jour de l’ouverture. Même si cela ne représente pas de grosses ventes chez nous ».