Pendant un mois, entre fin septembre et fin octobre, les habitants des communes constituant la Défense pouvaient se prononcer, dans le cadre d’une enquête publique, sur l’installation et l’utilisation de nouvelles chaudières pour chauffer une partie des bureaux et des logements privés du quartier d’affaires. Le concessionaire Enertherm, en charge de cette activité, souhaite ainsi développer deux chaudières agropellets, pour notamment réduire l’impact environnemental. 

Depuis 2002, Enerthem, concessionnaire du Syndicat mixte de chauffage urbain de la région de la Défense, est en charge de « la production et [de] la distribution de chaleur et d’eau glacée » dans le quartier d’affaires, relate le résumé non-technique de l’étude d’impact de ce projet. Deux centrales du concessionnaire distribuent l’eau surchauffée, celle de Nanterre et celle de Courbevoie. Concernant la production d’eau glacée, c’est la centrale de Courbevoie qui assure la distribution. 

Pour le moment, 124 immeubles de bureaux sont gérés par Enertherm, 59 immeubles d’habitations soit 11 250 logements ainsi que « 19 établissements publics, commerces, etc… ». En octobre, une enquête publique a été donc proposée aux habitants des communes constituant le quartier d’affaires dans le cadre de la « demande d’obtention de l’autorisation d’exploiter 2, rue d’Alençon, à Courbevoie, une activité de combustion et de modification de deux chaudières ». 

Le résumé non-technique de l’étude d’impact, résume du projet qu’il entre dans le « processus de verdissement du réseau urbain d’énergie », pour lequel Enerthem s’est engagé en 2009. Les chaudières agropellets sont alimentées par des déchets végétaux. À Courbevoie, le choix du combustible retenu est « l’agropellet Calys », des granulés végétaux, « produits à partir de ressources végétales agricoles non valorisées adaptées ». 

Ce projet a été retenu pour deux raisons. La première, grâce à ces chaudières agropellets, la centrale pourrait atteindre « 50 % d’énergies renouvelables et de récupération sur le réseau de chaleur […] dès le démarrage des chaudières agropellets » et un taux de 60 % à l’horizon 2030. De plus, cela permettra de « répondre aux besoins de densification et d’extension du réseau et contribuer ainsi à l’atteinte de l’objectif d’une augmentation de 40 % du nombre d’équivalent logements raccordés d’ici 2020 ». 

Parmi les effets permanents du projet sur l’environnement,  évalués dans le résumé non-technique de l’étude d’impact, la suppression de « l’impact sur le sol et le sous-sol des activités menées par Enertherm » est souligné. « Compte-tenu de la nature du projet, la mise en œuvre des deux chaudières agropellets n’aura pas d’effet significatif sur la consommation en eau du site », rapporte également le résumé. 

Des avantages environnementaux à long terme, mais également « sur le cadre de vie et la santé humaine ». Le résumé aborde la réduction des risques sanitaires, des contaminations bactériennes ainsi que le faible impact acoustique. De l’impact sur le trafic, il est ainsi indiqué que l’approvisionnement sera fait par voie ferrée « à raison d’un train par jour en période de chauffe ». De la durée prévisionnelle des travaux, le résumé indique qu’ils pourraient durer « 15 mois ».