Depuis le début de l’épidémie de coronavirus en France, les patients souffrant d’affection longue durée semblent avoir déserté les cabinets médicaux. L’Agence Régionale de santé d’Ile-de-France (ARS) rappelle que malgré l’augmentation du nombre de cas, les consultations ne doivent pas être annulées et les soins maintenus.

« La situation épidémique ne doit pas conduire à retarder, surseoir ou renoncer aux recours à son médecin traitant, à un spécialiste ou à tout autre professionnel de santé, rappelle le communiqué de presse de l’ARS. La mise en place d’un couvre-feu en Île-de-France entre 21 h et 6 h autorise, au-delà de cette limite horaire, avec justificatif, les déplacements pour motif de santé ».

Depuis le début de la crise sanitaire et notamment durant le confinement, les recours aux soins ont largement diminué malgré le renforcement de la téléconsultation, notamment pour les « consultations médicales pour des soins relatifs à une affection longue durée ». ­Post-confinement et durant l’été, les patients avaient repris le chemin des consultations avant une nouvelle baisse à la rentrée. 

« Face à l’inquiétude légitime des patients vis-à-vis de la situation épidémique, le maintien de leur suivi par les professionnels de santé est essentiel, explique l’ARS. Ils sont à même de leur donner une information fiable, de rassurer et de proposer aux patients les modalités de prise en charge les plus adaptées à leur situation ». 

De la situation épidémique dans le département, le point hebdomadaire de Santé Publique France spécial Covid-19 indique que pour la semaine 41 soit « la période du 5 au 11 octobre » et la semaine 42, « celle du 12 au 18 octobre », le taux d’incidence a une nouvelle fois augmenté passant de 326,6 à 391,4. Le nombre de tests a lui aussi augmenté pour un taux de positivité légèrement en baisse, passant de 15,8 % à 15,7 %.

« Le nombre de nouveaux cas confirmés de COVID-19 poursuit son augmentation en Ile-de- France […] Cette tendance ascendante est continue depuis de nombreuses semaines dans l’ensemble des départements et [qui] n’épargne aucune classe d’âge », résume Santé Publique France. 

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE