Une pièce sur la quête de soi au théâtre des Amandiers
Des samedis 21 au 28 novembre, l’auteur et metteur en scène François-Xavier Rouyer proposera sa dernière création au public du CDN des Amandiers. Une pièce, centrée autour d’une femme en quête de réinvention.
Dans sa vie, tout se passait à merveille jusqu’au jour où elle a tout perdu. Face à ses échecs, psychologiquement insurmontables, une femme, qui pourrait être n’importe quelle femme puisqu’on ignore jusqu’à son nom, décide de plonger dans la plus totale aliénation, la plus complète dépossession d’elle-même. Elle choisit ainsi de se glisser comme dans le corps d’une autre, comme celui d’un alter ego, faire table rase de son identité et s’imaginer mener une autre vie.
Pesant, peut-être même oppressant, le synopsis de la dernière création de l’auteur et metteur en scène François-Xavier Rouyer laisse aussi entrevoir une puissante réflexion sur la perte de repères des individus plongés dans notre époque, celle d’un « monde sans Dieu, sans châtiment divin et sans vie après la mort », ainsi qu’il l’exècre dans la note d’intention de sa pièce, La Possession, à l’affiche du théâtre des Amandiers du samedi 21 au samedi 28 novembre 2020.
Teintée d’anti-capitalisme, la vision de François-Xavier Rouyer est celle d’une société dans laquelle « si nous ne parvenons à nous « réaliser », alors nous nous retrouvons seuls face à nos échecs, seuls avec ces fantômes d’une vie possible, la vie des autres qui eux ont réussi ». Et ce sont ces fantômes, ces désirs non réalisés que cette femme déboussolée, interprétée par Pauline Belle, va tenter de pourchasser.
« En imaginant cette femme à l’esprit tourmenté qui, dans sa confusion, ne semble plus très bien faire la différence entre réalité et fiction, François-Xavier Rouyer nous introduit au cœur d’un univers parallèle où tout est possible. », décrit l’annonce de la pièce, dont le ressort dramatique serait des plus adapté au genre du théâtre, aux dires du metteur en scène. « Pour moi, le théâtre, c’est cette expérimentation éternelle d’« être autre », de pouvoir un instant croire et faire croire qu’on est un ou une autre. Se dédoubler. »
Mais, c’est du cinéma que l’homme de théâtre s’inspire le plus souvent pour concevoir ses pièces. Plus particulièrement du cinéma d’horreur bien que l’art contemporain occupe aussi une place de choix parmi ses sources de stimulation intellectuelle ; deux univers dont sera irrémédiablement teintée La Possession. Plus d’informations et réservations sur nanterre-amandiers.com.
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