La première fête organisée par l’association nanterrienne Musique pour tous – la Bassecour, depuis mars, a tourné court jeudi 24 septembre dernier. Comme l’indique Le Parisien, l’événement, qui n’avait pas fait l’objet d’une autorisation de la préfecture, a été interrompu par la police, deux heures seulement après avoir débuté.

Le lieu, bien connu des étudiants nanterriens, avait comme à son habitude attiré de nombreux jeunes. Ils étaient ainsi 200 à 300 personnes, dont la moitié se trouvait à l’extérieur du local situé face à la sortie de la gare RER de l’université. C’est d’ailleurs cet attroupement, que même les organisateurs ne semblaient pas avoir prévu, qui a alerté les employés de la sûreté ferroviaire, indique Le Parisien dans un article du 25 septembre.

Prévenue, la police est alors dépêchée sur place vers 20 h pour découvrir que les gestes barrières et le port du masque étaient loin d’être respectés par les jeunes fêtards; fait contesté par l’association qui évoque seulement « deux ou trois brebis galeuses ». Voyant que l’événement n’était pas légal, les forces de l’ordre ont ordonné que l’afterwork soit immédiatement interrompu.

« Tout s’est déroulé dans le calme, je suis monté sur scène pour expliquer qu’on devait interrompre la soirée, il y a eu des déçus évidemment, mais dans la situation actuelle les gens ont compris », a expliqué Clément Bergé, directeur de Musique pour tous, au quotidien national, à l’issue de cette annulation forcée.

En plus, aucune demande à la préfecture n’avait été formulée comme il est de mise dorénavant pour les événements regroupant plus de dix personnes. Là, le directeur de l’association, qui déplore une perte de près de 100 000 euros de chiffre d’affaires depuis mars, a expliqué au quotidien :« Je ne savais pas, nous n’avons organisé aucun événement depuis le mois de mai lorsque les bars ont pu rouvrir. Du coup, je ne me suis jamais posé la question de savoir si j’allais respecter la loi ou non. Pour moi, les mesures devaient s’appliquer à partir de lundi ».

Pour cette fois, l’association ne sera pas inquiétée : « Seul un rapport a été transmis à la préfecture », assure Le Parisien. Dans les faits, les organisateurs de soirées non déclarées telles que celle-ci risquent quelques milliers d’euros d’amende ainsi que la saisie de matériel, sonore notamment.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE