Depuis plusieurs semaines, les usagers des lignes L et U ne peuvent plus emprunter ces lignes, les voies étant bloquées par des éboulements de terrain successifs. Le délai des travaux nécessaires à la reprise totale du trafic s’allonge, provoquant inquiétude et colère chez les voyageurs. Une association d’usagers soutient ainsi une pétition réclamant l’indemnisation des usagers les plus touchés.

Le trafic sur les lignes L et U est totalement interrompu depuis le 5 février dernier. Les usagers souhaitant rejoindre depuis la Défense Versailles-Rive-Droite grâce à la ligne L sud et ceux empruntant la ligne U entre la Défense et la Verrière, doivent chaque jour trouver un nouveau trajet. Mardi 4 février, un éboulement près de la gare de Sèvres-Ville d’Avray génère l’interruption totale du trafic.

Les travaux et le délai étant repoussés quasiment chaque semaine, (voir notre édition du 26 février 2020), les usagers et associations qui les représentent perdent patience. « Depuis, [l’éboulement] c’est la galère pour 70 000 personnes chaque matin et chaque soir » lance dans un long message Facebook, l’association Plus de trains se plaignant de transports de substitution toujours plus saturés comme le Tram 2 et « peu fiable » comme le RER C.

« Après 40 jours de très grosse grève, les usagers n’ont eu que trois semaines de répit avant de retomber dans cette galère qui va durer au moins deux mois » poursuit l’association d’usagers. Les dernières prévisions de la SNCF indiquent en effet une reprise du trafic pour les deux lignes dans le courant du mois d’avril.

« Une première communication indiquant a minima trois jours, une deuxième communication indiquant deux semaines, une troisième communication indiquant « courant avril 2020 »… » constate la pétition. Disponible sur le site internet change.org, elle avait reçu près de 1 000 signatures lundi 9 mars.

« Signez pour exprimer le mécontentement et la fatigue. Pour un remboursement, et pour un dédommagement, insiste la pétition. Car même si nous sommes transportés d’un point A à un point B, le temps, l’énergie, le stress et la fatigue eux ne seront jamais rendus ». Pour l’association Plus de trains, « Il faut que nous nous fassions entendre si nous voulons être sûrs qu’ils se bougent. Et pour que nous obtenions le dédommagement du Pass Navigo de ceux qui ne peuvent plus emprunter ces lignes ».