Projet du Parc : vers la poursuite de la végétalisation ?

Paris La Défense, établissement public gestionnaire et aménageur du quartier d’affaires a, à de nombreuses reprises, annoncé sa volonté de végétaliser au maximum l’axe allant du bassin Takis jusqu’à la place Agam, située en face des tours Coeur Défense. Pour cela, l’établissement public a entamé une première partie des travaux pour le projet « Mise en Parc » avec la « Séquence basse » au plus près du métro Esplanade de la Défense (voir encadré).

Désormais, il s’agit donc de végétaliser le reste de cet axe principal qui s’articule entre plusieurs niveaux de dalle. Des travaux progressifs dans les années à venir qui devront prendre en compte les spécificités du quartier et les différents travaux qui ont lieu au plus près de cet axe, à Courbevoie et à Puteaux.

« Au-dessus de la dalle, sur l’espace piéton, nous allons poursuivre le travail de végétalisation, de transformation en parc de 7 hectares de l’Esplanade de la Défense » annonçait vendredi 6 mars dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux la directrice générale de Paris La Défense, Marie-Célie Guillaume.

Pour cela, l’établissement public a publié un accord-cadre de maîtrise d’oeuvre sur le projet du Parc aussi appelé « Mise en Parc ». « Le projet du « Parc » s’inscrit dans une dynamique forte de transformation du quartier d’affaires de la Défense » précise ainsi le cahier des clauses techniques particulières (C.C.T.P) de l’accord-cadre.

Du périmètre d’intervention concerné, le C.C.T.P souligne que seule l’Esplanade, construite à la fin des années 70 est concernée par le marché, sans inclure le parvis de la Défense. Le projet du Parc s’étend ainsi de « la Fontaine Agam, sur sa partie haute jusqu’au bassin Takis et aux récents aménagements du projet Oxygène ». En tout, l’Esplanade regroupe selon le cahier des clauses techniques particulières, « trois séquences paysagère articulées autour de cinq places : place Agam, place des 3 arbres, place Basse, place Moretti et place Takis ».

L’accord-cadre concerne donc « la requalification paysagère de l’Esplanade de la Défense » pour une végétalisation plus importante des espaces publics. Le projet devra répondre au mieux aux spécificités liées aux différents niveaux de dalle et épaisseurs qui la constituent. La dalle doit être vue par les porteurs de projet comme « des atouts à développer » insistant sur « le secteur Michelet-Gallieni qui doit muter dans la même temporalité que l’Esplanade ».

De plus, des projets de réaménagements de pieds de tours ou d’espaces publics sont en cours et auront lieu dans les prochains mois voire années. Le maître d’ouvrage devra donc concilier ces aménagements avec les travaux engagés par Paris La Défense ou des promotteurs privés. « Le projet de reconfiguration de l’espace public envisagé sur l’Esplanade ne peut être réalisé sans prendre en compte les spécificités du bâti qui vient structurer cet espace » précise le cahier des clauses techniques.

L’accord-cadre sera contracté pour six ans. Paris La Défense émet ainsi un calendrier prévisionnel s’étalant jusqu’en 2026. « Afin de ne pas transformer la totalité de l’Esplanade en un vaste chantier, […] le choix a été fait par Paris La Défense de découper les interventions sur cet espace en plusieurs phases pour permettre une transformation progressive et modulable » indique le C.C.T.P.

« Le montant total de travaux estimé sur les six ans de l’accord-cadre est de 20 millions d’euros HT valeur 2019 » annonce Paris La Défense précisant que « ce montant est une estimation qui n’engage pas Paris La Défense et ne constitue pas non plus un engagement de dépenses de Paris La Défense sur la durée de l’accord-cadre ». La date limite de réception des candidatures est fixée au vendredi 27 mars 2020 à 12 h.