Mardi 11 janvier, les deux présidents des départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine, Pierre Bédier (LR) et Patrick Devedjian (LR) étaient réunis à la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt pour présenter leurs vœux pour l’année 2020. L’occasion pour eux de réaffirmer leur volonté de fusionner les départements et d’aborder à nouveau les avantages d’un tel projet.

Dans l’attente d’un accord de l’État espéré après les élections municipales, les présidents ont annoncé la mise en place d’un dispositif de concertation pour interroger les Yvelinois et les Altoséquanais sur le projet. Dès le mois de février, les habitants pourront donc réfléchir à la fusion.

Le travail autour de la fusion des Yvelines et des Hauts-de-Seine a commencé il y a plus de trois ans. Les présidents rappellent donc fréquemment leur volonté de voir ce projet aboutir. « Si vous n’avez pas compris que notre souhait principal c’était d’obtenir enfin cette fusion que nous avons maintenant engagé il y a trois ans avec 90 % de nos élus, et qui va un peu transformer la vie quotidienne de nos concitoyens » analyse Patrick Devedjian après son discours à la Seine Musicale.

« S’il n’y avait que les bénéfices financiers, on ne ferait pas la fusion que pour ça, note Pierre Bédier, affirmant pour voir économiser 200 millions d’euros en cinq ans suite à la fusion. Les bénéfices c’est de pouvoir mutualiser, donc faire des économies, mais aussi mutualiser les bonnes pratiques ». Au total, plus de 50 % des services ont déjà fusionné.

Du calendrier pour la mise en place de la fusion, les deux présidents espèrent que les choses recommenceront à bouger à la fin des élections municipales. « Le ministre Lecornu qui est chargé du dossier nous a clairement dit qu’il reprendrait politiquement ce dossier après les élections municipales, indique Pierre Bédier. Il y a un intérêt non seulement pour nos deux territoires et leurs habitants, mais il y a un intérêt pour la métropole du Grand Paris (MGP) ».

En attendant, place à la concertation qui « va permettre de répondre à des tas de questions, d’entendre aussi les suggestions, les critiques naturellement » explique le président des Hauts-de-Seine. De son côté, Pïerre Bédier l’affirme : « Bien entendu nous sommes tellement convaincus des bienfaits de cette fusion que nous sommes tout à fait disposés à en discuter avec nos concitoyens ».

La concertation sera organisée sur internet précise Patrick Devedjian « avec un site dédié et un dialogue continu ». Dans un communiqué de presse du mercredi 12 janvier, le département soulignait que la plateforme serait en ligne dès le jeudi 6 février. Accessible sur le site internet fusion-78-92.fr, la plateforme aura pour « vocation d’informer des enjeux de la fusion, mais également de permettre aux habitants de s’exprimer autour de six thèmes » dont l’emploi, la mobilité ou encore l’environnement et la culture.

Un sujet ne fait pour l’instant pas partie des questions de la concertation, le nouveau chef lieu du département fusionné. Pierre Bédier avait pourtant abordé la question lors des rencontres du territoire dans les Yvelines jeudi 9 janvier, parlant de Versailles. « Je pense que ça a sa légitimité, a réagi lors des vœux Patrick Devedjian insistant sur la prématurité d’une telle décision. Versailles est d’abord la ville du nouveau territoire qui est la plus connue dans le monde bien entendu et puis l’essentiel du territoire est dans les Yvelines donc moi je ne suis pas du tout hostile à ça […] il y aura un dialogue fructueux ».