C’est un jeune homme psychologiquement très éprouvé qui s’est présenté dans le box des accusés, lundi 30 décembre au Tribunal de Nanterre. En détention provisoire pour une affaire de trafic de stupéfiants, le prévenu de 25 ans était incarcéré depuis un an. Assisté d’un avocat, il demandait sa remise en liberté dans l’attente de son procès, fixé en février prochain.

« Je ne vais pas tenir », assure le jeune homme, des larmes dans la voix. Sa mère, présente dans la salle d’audience, pleure en se cachant le visage. Son fils a été placé à l’isolement à la maison d’arrêt de Nanterre. Poursuivi pour une affaire de trafic de stupéfiants, il a dénoncé certains complices présumés avant d’être violemment agressé dans l’enceinte de la prison.

« Depuis deux semaines, je n’ai parlé à personne », explique celui qui demande à préparer son procès « à l’extérieur ». Il assure pouvoir loger chez sa sœur dans l’Aisne. Finalement, le tribunal doute de ses garanties de représentation et rejette sa demande. Abattu, il est menotté et renvoyé à l’isolement à Nanterre.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

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