Un prévenu de 28 ans a vu sa demande de libération refusée par le Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre mardi 29 octobre. Le 7 octobre dernier, il avait été arrêté et placé en détention provisoire après avoir commis des violences sur ses parents et son jeune frère au domicile familial à Clichy. Depuis, les parents ont retiré leur plainte, mais la procédure judiciaire continue.

« C’est un choc terrible pour les parents », plaide son avocat : « Il vit extrêmement mal son enfermement. » Atteint de la maladie de Crohn, une pathologie chronique douloureuse qui touche le tube digestif, le prévenu n’est pas soigné. « Il n’y a pas de soin adapté en maison d’arrêt », assure son conseil.

Le jeune apparaît extrêmement abattu, en larmes, il laisse son avocat parler la plupart du temps, sa voix chevrote dès qu’il s’exprime. Sa sœur, présente à l’audience, propose de l’héberger dans l’attente de son procès. Mais elle vit aussi à Clichy. « Le logement est trop proche de chez vos parents », estime la présidente qui rejette la demande de libération. « Elle est recevable mais rejetée », conclut-elle avant que le prévenu, en pleurs, ne soit reconduit au dépôt.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

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