« Fermeture définitive le samedi 15 juin, avant réouverture sous l’enseigne Lidl. » Voici ce qu’ont pu lire les habitants de Nanterre sur la façade de leur supermarché Casino, boulevard des Provinces françaises, dans le nouveau quartier du même nom. D’abord surpris, les habitants interrogés par La Gazette il y a deux semaines semblent être globalement satisfaits de la venue de l’enseigne allemande non loin de chez eux.

« Flûte, pour une fois que je viens à ce magasin-là, peste la trentenaire Chloé, qui rentre chez elle après une longue journée de travail, mardi 18 juin. Celle-ci voulait s’arrêter faire une course pour le dîner du soir, mais elle est tombée sur l’affiche indiquant la fermeture du magasin. Bon, ce n’est pas une mauvaise chose que ce soit un Lidl qui vienne s’implanter ici, c’est moins cher, peut-être que ça correspond plus aux porte-monnaies d’ici. »

« On a beau dire ce qu’on veut, Lidl s’est vachement amélioré depuis quelques années, déclare Louisa, 42 ans, habitante du quartier Université. Au début c’était un peu le bordel, ça faisait pas très pro mais maintenant c’est du même standing que Casino… donc Casino ou Lidl, pour moi c’est kif-kif. »

Hélène, croisé un peu plus en amont du Boulevard des Provinces-Françaises n’étaient pas au courant que le Casino fermait.

Hélène, croisée un peu plus en amont du boulevard des Provinces françaises n’était pas au courant que le Casino fermait. « C’est pénible, parce qu’on est prévenu que quand on vient devant le magasin, regrette-t-elle. Donc là, on ne sait pas quand ça réouvre, on ne sait pas quand on va pouvoir refaire nos courses à côté de chez nous ! »

Après avoir rouspété, la jeune femme reconnaît comme une « bonne nouvelle » l’implantation de Lidl. « Non, c’est bien, Lidl c’est de la qualité et c’est moins cher ça c’est sûr, les habitants vont y gagner je pense, et puis leurs produits sont bons », commente-t-elle. Sollicitées à plusieurs reprises, aucune des deux enseignes de supermarché n’a répondu.

Lidl en France représente aujourd’hui plus de 1 500 magasins, et environ 25 000 collaborateurs. Depuis son repositionnement en 2012, l’enseigne a développé une nouvelle stratégie communicationnelle afin de s’extraire du hard-discount (magasin libre-service à prédominance alimentaire qui se caractérise par des prix de vente en-dessous de la moyenne, Ndlr). La société a changé radicalement l’aménagement et la décoration de ses magasins, tout en investissant massivement dans la publicité.