Pour l’avancement du chantier de la tour Hekla, située dans le quartier de la Rose de Cherbourg, les constructeurs de l’édifice, qui devrait être livré au premier trimestre 2022, l’assurent : tout a été mis en place pour pour que le chantier génère un minimum de nuisances, notamment sonores. Comme juges impartiaux, des capteurs ont été choisis pour mesurer l’activité du chantier.

Non sans difficulté pour décider de créneaux de mesure pertinents. Vincent Virlogeux, directeur de projet chez AG real estate, le concède volontiers : « Nous avons eu du mal à trouver le bon créneau au début, entre les travaux de l’immeuble Pascal, ceux de l’échangeur, et la route de la demi-lune utilisée par la RATP, et les livraisons d’Auchan. »

Pour faire face aux réglementations des chantiers à faibles nuisances de Paris la Défense, l’aménageur du quartier d’affaires, comme aux demandes des riverains de la tour Défense 2000, des résidences du quartier Boildieu, ou encore celles des chantiers voisins, les développeurs du projet ont misé sur des capteurs de bruits, de vibrations ou encore d’empoussièrement.

Les capteurs fonctionnent de façon autonome, alimentés par l’énergie solaire. Ils ont été déployés sur le toit de la résidence Voltaire, sur celui de la résidence Wilson, et sur un balcon de la résidence de la Défense.Les capteurs fonctionnent de façon autonome, alimentés par l’énergie solaire. Ils ont été déployés sur le toit de la résidence Voltaire, sur celui de la résidence Wilson, et sur un balcon de la résidence de la Défense.

« Ce sont des juges de paix efficaces », explique Vincent Virlogeux, « car ils nous aident à remplir les charges du chantier à faible nuisance ». Des relevés ont ainsi été effectués avant le début du chantier, et depuis, trois capteurs fonctionnent en permanence, alimentés par des panneaux solaires.

Installés sur le toit de la résidence Voltaire, sur celui de la résidence Wilson et sur un balcon de la résidence de la Défense, ils envoient leurs données en direct au constructeur, qui les transmet à Paris La Défense. « Les niveaux de seuils ont été augmentés (environ 75 décibels pour le bruit, Ndlr), et cela oblige l’entreprise de construction Bateg a avoir des démarches de corrections si un dépassement de seuil est constaté », précise-t-il.

« Nous sommes l’un des chantiers les plus accessibles, alors, les gens viennent nous voir lorsqu’ils veulent se plaindre », admet Jean-Baptiste Chaffard, chef de services gros travaux du chantier. «  Mais nous avons depuis mis en ligne un numéro vert et nous aiguillons les demandes : en général cela concerne les chantiers voisins », assure Vincent Virlogeux.

« Il faut bien voir que ce type de chantier n’a pas nécessité de destruction préalable, car on n’a pas cassé d’immeuble existant », expose-t-il. « C’est un chantier qui, par définition, va être un peu moins agressif en termes de bruit, parce qu’on utilise moins de brise roche, si ce n’est lors d’une courte séquence locale, lorsque l’on recèpe (coupe Ndlr) la paroi moulée », poursuit le directeur de projet.

« Ce n’est pas non plus un chantier qui nécessite une restructuration lourde, à l’image du chantier de la tour First, qui avait généré beaucoup de nuisances. Ici, nous sommes déjà dans un trou, donc nous faisons moins de bruit qu’un chantier qui serait au 18e étage, détaille le développeur. Le site n’est donc pas si contraint que ça, car la réverbération du bruit est moins forte qu’ailleurs. »

Les prochaines grosses opérations du chantier viendront tester ces promesses : une machine à pieux ainsi qu’une grue de « taille conséquente » seront déployées sur site lors des deux premières semaines de juin, ce qui nécessitera par ailleurs de neutraliser une partie de l’avenue Charles de Gaulle.

CREDIT PHOTO: VINCI CONSTRUCTION