Longtemps souhaitée par ses deux derniers propriétaires, la cure de jouvence doublée d’une sérieuse extension, de 15 000 m² et 15 m de hauteur supplémentaire, semble désormais plus sérieusement se profiler pour l’immeuble Île-de-France (ex-immeuble PB10). La Société civile immobilière (SCI) détenant l’immeuble, elle-même propriété d’Axa real estate investment managers (Axa REIM), a en effet obtenu très récemment de Paris La Défense, l’établissement public aménageur et gestionnaire du quartier d’affaires, la cession de volumes complémentaires nécessaires à son extension.

L’immeuble de 41 900 m² pour 30 m de haut du rez-de-jardin (et 24 m depuis l’esplanade, Ndlr) est aujourd’hui censé être vide ou presque de ses occupants. Les conditions semblent aujourd’hui réunies pour donner une nouvelle vie au bâtiment, conçu en 1982 par les architectes Roger Saubot et François Julien. Son propriétaire de 2014 à 2017, BNP Paribas real estate, avait d’ailleurs déjà lancé la conception d’un projet de rénovation et d’extension, sans en engager le chantier.

Lors du conseil d’administration du 28 mars dernier, Paris La Défense a approuvé les conditions de cession des volumes complémentaires nécessaires au projet, avec une autorisation de signer la promesse synallagmatique de vente ainsi que les décisions de déclassement du bâtiment donnée à la directrice générale de l’établissement, Marie-Célie Guillaume.

Les anciens locataires de l’immeuble seraient tous partis. La banque HSBC l’avait quitté en décembre 2016, regroupant alors ses effectifs dans Cœur Défense. Sogeprom, la filiale de la Société générale, a déménagé ses 180 collaborateurs en avril 2017 dans l’immeuble Ampère e+, côté Courbevoie, en bordure du boulevard circulaire.

Les conditions semblent aujourd’hui réunies pour donner une nouvelle vie au bâtiment, conçu en 1982 par les architectes Roger Saubot et François Julien.

Les quatre locataires restants, qui représentaient 30 % de la capacité du bâtiment, ont eux aussi déménagé ces deux dernières années : Indigo est maintenant tour Voltaire, place des Degrés, l’ascensoriste Otis est parti dans la tour Défense plaza. Enfin, l’organisme consacré à la santé du travail ACMS est à l’immeuble Maison de la Défense, à côté du commissariat). Seul le destin du centre de médecine du travail Ciamt est inconnu à ce jour.

La réhabilitation de l’immeuble de hauteur incluerait donc, selon une demande d’examen préalable à la réalisation éventuelle d’une évaluation environnementale que La ­Gazette s’est procurée, une restructuration lourde, pour désamianter et agrandir la surface totale de l’immeuble, qui passera de 41 900 m² à 57 000 m². Sa capacité augmentera en conséquence : il accueillera après travaux jusqu’à 4 300 personnes, soit une augmentation de 1 600 salariés par rapport à sa disposition initiale.

Selon un article aujourd’hui dépublié du site internet de l’Agence  B., qui serait en charge de cette requalification avec Orfeo comme maître d’ouvrage délégué, il serait voulu comme un « immeuble tertiaire nouvelle génération grâce à la réhabilitation et l’extension de l’immeuble de bureaux », ainsi que la création « d’un socle de services dynamiques ».

Les travaux devraient durer 30 mois, comprenant le curage, le désamiantage, la dépose des façades en verre, les démolitions des planchers existants, puis la construction de nouveaux planchers, et la pose d’une nouvelle façade. L’immeuble reposant sur le parking Villon, aucun impact n’est à prévoir sur le sol.

La demande administrative formulée part la SCI met en avant « une requalification des espaces publics alentours et la possibilité de création de nouvelles liaisons entre le niveau dalle et la ville de Puteaux ». À l’intérieur du bâtiment, 3 000 m² doivent être attribués pour développer l’offre de services, comprenant des espaces de restauration, une épicerie, un espace de mise en forme ainsi qu’une conciergerie.

L’immeuble a pour ambition d’obtenir les certifications de performance énergétique Haute qualité environnementale (HQE) Excellent, Breeam excellent ainsi que le label Effinergie. Il reste toutefois plusieurs procédures administratives d’importance a obtenir pour que le projet voulu par la SCI puisse se concrétiser par un chantier : il manque encore le permis de construire valant démolition, l’agrément bureaux, les dossiers d’aménagement d’Etablissement recevant du public (ERP) ainsi que la déclaration d’Installation classée pour la protection de ­l’environnement (ICPE).