En 2017, Le Journal du dimanche annonçait la mise en place de navettes fluviales un peu partout en Île-de-France. Celles-ci devaient naviguer sur la Seine et relier certains ports, dont celui de la Défense. Le projet était initié par Marinov, filiale du groupe Suez, gestionnaire d’une dizaine de ports de plaisance en France, et les travaux étaient censés commencer à l’horizon de l’été 2017. Si les travaux sur certains ports ont été réalisés, les navettes fluviales reliant la Défense à d’autres communes franciliennes, quant à elles, sont toujours en stand-by.

Deux ans plus tard, Marinov confirme en effet à La Gazette que son ambition en matière de transport fluvial est au point mort : « Concernant les navettes, rien n’est engagé à ce jour. » La société avait remporté en début d’année 2017 le contrat de concession de trente ans pour la gestion de trois ports, port Bas et port Van Gogh à Asnières, et port Sisley à Villeneuve-la-Garenne. A l’époque, le projet est de les agrandir et de « moderniser et redynamiser d’ici à 2019 pour trois millions d’euros », relate le JDD.

Bertrand Camus, alors directeur de l’activité Eau France chez Suez, avait déclaré : « C’est un mouvement général, toutes les villes construites au bord d’un fleuve ou d’une rivière, à commencer par Paris, se réapproprient leurs berges ». Il ajoutait : « Les ports de plaisance font partie de cette reconquête. A Asnières et Villeneuve-la-Garenne, nous allons gérer les anneaux, collecter les eaux usées des plaisanciers, leur fournir des services, mais au-delà, nous allons redonner vie aux sites pour que les habitants en profitent. Pour l’instant, ces villes tournent le dos à leurs ports. »

Les trois marinas devaient avoir chacune une identité propre : une guinguette flottante pour port Bas, où devaient être proposées des activités ludiques, un côté nature pour port Sisley, et une volonté d’accueillir des entreprises en séminaire pour le port Van Gogh. Des navettes devaient relier les trois ports et le quartier de la Défense, « afin que les cadres du quartier d’affaires organisent des repas au bord des flots à port Van Gogh », extrapolait l’hebdomadaire du dimanche.

Déjà en 2005, le Parisien révélait que la RATP réfléchissait à une liaison fluviale entre la Défense et Saint-Denis. Selon une étude commandée par la régie des transports parisiens, ce projet séduisait les usagers. Il devait alors permettre de relier par la Seine le quartier d’affaires à l’Île-Saint-Denis en à peine 40 min.

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