Révélée dès le 17 janvier par L’Usine Nouvelle, annoncée officiellement le 24 janvier, la restructuration du câblier Nexans va engendrer 158 suppressions de postes en France (pour 939 postes supprimés et 296 créés en Europe, principalement en Allemagne, en France et en Suisse, Ndlr). Les suppressions françaises doivent d’abord toucher son siège de la Défense, administrativement localisé à Courbevoie.

Situé à deux pas de l’université privée Léonard de Vinci, le siège de la multinationale française devrait donc être concerné par « 117 suppressions de postes, 33 créations, 24 modifications et six transferts », a indiqué à l’AFP Dominique Sciot, délégué syndical central FO chez Nexans. Il précise que ce plan vise « uniquement les fonctions support, des postes administratifs ».

Aucune fermeture de site industriel n’est d’ailleurs à l’ordre du jour en France, malgré ces suppressions de postes dont les modalités passeront selon le syndicat par un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). En novembre 2018, Nexans annonçait une réorganisation de sa direction, le groupe créant pour l’occasion un nouveau comité exécutif destiné à aider à la réalisation d’un objectif de renouveau économique, théoriquement achevé en 2021.

« Aujourd’hui, le groupe présente un projet aux employés et à la représentation syndicale visant à alléger la structure de l’entreprise, la rendre plus agile et à restaurer durablement sa compétitivité, indiquait le directeur général de Nexans, Christopher Guérin, dans un communiqué de presse envoyé le 24 janvier. Ceci permettra d’ouvrir la voie à un modèle de création de valeur accrue centré sur les services et le développement de solutions innovantes. »
« Uniquement

« Notre objectif est d’évoluer au-delà du marché des câbles de commodité pour devenir un leader de solutions et gestion de systèmes d’énergie et de données », justifie le directeur général dont l’entreprise « peine à sortir la tête de l’eau depuis la crise de 2008 », analyse L’Usine Nouvelle pour qui « le redressement entamé fin 2014 par son prédécésseur, Arnaud Poupart-Lafarge, n’a pas suffi ».

Le bilan 2018 de l’entreprise, présenté aux actionnaires en février, fait d’ailleurs état de résultats en baisse, « reflétant la chute d’activité dans le secteur de la haute tension terrestre », estime Le Figaro, qui détaille : « Le bénéfice net annuel a chuté à 14 millions d’euros, contre 125 millions un an auparavant, tandis que le chiffre d’affaires (à prix des métaux constants) était en repli de 0,8 % à 4,4 milliards d’euros. »

PHOTO : LA GAZETTE DE LA DEFENSE