Mercredi 6 février dernier au pôle universitaire Léonard de Vinci de La Défense, le Conseil d’administration de l’Établissement public interdépartemental 78/92, trois ans après sa création, s’est réuni pour examiner le budget primitif de 2019, débattu en décembre dernier. Ce budget, qui s’établit à 15,8 millions d’euros en dépenses et en recettes, dont près de 15 millions de dépenses d’entretien et d’exploitation de la voirie, a été adopté par les 48 conseillers départementaux des deux assemblées départementales présents.

« Ce mois-ci mes chers collègues, nous fêtons les trois ans de notre Établissement public interdépartemental, commente en ouverture Patrick Devedjian, président du conseil départemental des Hauts-de-Seine et président de l’Epi, accompagné de Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines. Après trois années de montée en puissance, je crois que nous avons largement démontré l’efficacité de notre démarche et les économies importantes que nous réalisons ».

Peu de changements sont à noter concernant le budget 2019, puisque celui de 2018 était de 15,5 millions d’euros. Le budget 2019 de fonctionnement permet de financer les politiques publiques dont la gestion a été transférée à l’Epi, et se décompose en plusieurs domaines. L’entretien et l’exploitation du réseau routier départemental nécessitent une enveloppe de 15 millions d’euros et la mobilisation de 280 agents des deux Départements, et regroupe environ 1 915 km de routes départementales. « Le plus gros poste de dépense », souligne Patrick Devedjian.

Ensuite, le service interdépartemental de l’adoption nécessite 166 000 euros. 189 400 euros correspondent aux charges de fonctionnement de l’Établissement, et 517 300 euros sont alloués à la subvention versée au budget annexe de l’archéologie préventive qui elle-même représente une enveloppe de 1,5 million en dépenses et en recettes. Ce service réalise notamment pour le compte des deux Départements et aménageurs publics ou privés, des diagnostics et des fouilles préventives dans l’objectif de faciliter les projets de construction.

En ce qui concerne les recettes de fonctionnement, elles sont composées intégralement des contributions des deux Départements. La répartition des contributions pour le 78 et le 92 est de 50 % pour les charges de fonctionnement ; pour l’adoption, elle est de 40 % pour le 78 et 60 % pour le 92. Pour l’archéologie préventive : 67 % pour le 78 et 33 % pour le 92, et enfin, pour l’entretien et l’exploitation des voiries, de 40 % pour le 78 et de 60 % pour le 92. Le budget 2019 a été adopté, en l’absence d’opposition, le 6 février dernier.

Un projet de recherche archéologique au Tavouch en Arménie

Depuis 2009, le département des Hauts-de-Seine conduit des actions de développement agro-pastoral au Tavouch, région du Nord-Est de l’Arménie. Ce programme s’inscrit dans le cadre d’une politique de coopération internationale décentralisée et est déployée d’une part en application d’une convention signée avec la préfecture du Tavouch, et d’autre part en lien avec le fonds arménien de France. 25 000 euros ont été prévus dans le budget 2019 de l’Epi 78/92 pour la réalisation de recherches archéologiques sur ce territoire.

En effet, les déplacements intervenus dans le cadre de cette politique et les premières réflexions ont identifié un intérêt à conduire une démarche de recherche archéologique au Tavouch. En effet, alors qu’elle est anciennement peuplée, cette région reste aujourd’hui très peu explorée en comparaison des zones géographiques voisines. La phase de définition du projet a été réalisée en 2018, et était destinée à déterminer les secteurs géographiques et les axes de recherches scientifiques à privilégier, ainsi que la mise en place de partenariats. Plusieurs objectifs ont été choisis : l’approfondissement de la connaissance du patrimoine du Tavouch, la préservation de ce patrimoine, et la formation des intervenants. Plusieurs partenariats ont été mis en place, notamment avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, ainsi qu’avec la Maison de l’archéologie et ethnologie de l’Université de Nanterre, plus certains partenariats locaux.

Pour l’année 2019, plusieurs actions sont prévues : la finalisation de la carte archéologique du Tavouch, et le choix d’initier des fouilles sur le site archéologique de Lusahovit. Datant du IIIe millénaire, il est situé à 5 km à l’Est d’Idjevan, capitale du Tavouch, et culmine à 1 730 m d’altitude.

En terme financier, une enveloppe de 25 000 euros pour 2019 a été affectée à la réalisation de ce programme, et concerne des frais de voyage, de séjour, d’équipements et de gratification des chercheurs et des étudiants arméniens.