Recel, association de malfaiteurs, vols en bandes organisées ou encore non-justificatif de ressource : sept membres d’une famille d’origine serbe étaient jugés mardi 15 janvier par le tribunal correctionnel de Nanterre. Cinq ont été relaxés, le sixième a été condamné à trois ans de prison dont 18 mois de sursis avec mise à l’épreuve, le dernier à 3 ans de prison par contumace, rapportent nos confrères du Parisien.

Cette grande famille, dont plusieurs membres étaient présents dans l’assistance pour soutenir les mis en cause, est disséminée entre l’Île-de-de-France, la Suisse et l’Italie. Certains ont déjà été condamnés pour des faits semblables, ou disposent d’importants patrimoines. Ce qui a motivé en partie le parquet à en poursuivre pour « non-justification de ressources », car ils ne touchent officiellement que le RSA.

Selon la formule de l’avocat de deux des prévenus : « ils végètent dans une structure familiale qui a parfois porté le vocable de mafieuse ». Au cœur de cette affaire, plusieurs cambriolages à Antony, Boulogne, Neuilly-sur-Seine, Aulnay-sous-Bois, Paris et même des communes normandes. Difficile de déterminer les responsabilités, les écoutes ayant été peu probantes et les mis en cause, peu bavards.

Seul Valentino, condamné à trois ans de prison, a reconnu les faits pour trois des cambriolages. Son ADN avait été retrouvé dans trois pavillons cambriolés et pour les autres cambriolages, l’homme dément du mieux qu’il peut : « J’étais là-bas pour fumer des stupéfiants, pour éviter que les parents me voient », ou encore «  J’étais arrêté à un feu rouge, ce sont des coïncidences ». L’argumentaire n’a guère convaincu.

Les perquisitions aux domiciles des prévenus se seront révélées plus riches pour l’enquête de la police, car elle a retrouvé 32 000 euros en liquide dans les culottes d’une fille de la famille. Dans les domiciles d’autres membres de la famille, ce sont des objets de valeurs telles que des montres de luxe ou encore des bouteilles de maison de champagne renommée qui ont été retrouvés.

PHOTO : LA GAZETTE DE LA DEFENSE