Après avoir été mis à pied, l’homme a vu rouge. Il est retourné sur son lieu de travail, à l’hôpital Foch, et a asséné quatre coups « très violents » sur le crâne de son collègue, qui a failli décéder suite à ses blessures. Pour ces faits qui remontent à septembre 2016, l’homme comparaît à la cour d’assises des Hauts-de-Seine du vendredi 14 décembre au mardi 18 décembre pour tentative d’assassinat, rapporte Le Parisien.

« Je n’ai jamais eu l’intention de le tuer. Pour moi, c’est inédit. On m’a fait bien pire et je n’ai jamais réagi… je regrette », a exprimé l’accusé depuis son box. L’homme de 28 ans était allé retrouver son collègue qui était en pause, en train de regarder un film dans la petite salle de pause. Muni d’un marteau qu’il avait caché dans un sac plastique, il agresse son collègue. À quatre reprises. Sous la violence des coups, la victime perd connaissance au troisième coup de marteau.

La raison de sa haine ? Une mise à pied, le jour même, où la victime avait porté la voix des membres du service de stérilisation. Ces derniers, dénoncent l’attitude inadaptée de l’agresseur qui ne voulait plus travailler avec lui car il « jetait des plateaux trop fort, chantait, faisait des selfies » explique l’ancien DRH de l’hôpital qui ajoute que ses collègues « avaient peur » de lui.

Lors de la réunion de crise, le mis en cause promet de revenir s’expliquer avec sa victime, promet de le tuer alors même que la DRH ne lui a même pas encore signifié la sanction. Sa menace, qu’il a répétée à deux reprises, a été mise à exécution.

L’état de la salle témoigne de la violence des faits. Les photos de la scène montrent les murs et le sol maculés de sang. Après les quatre coups, la masse du marteau s’est désolidarisée du manche. Après avoir perdu connaissance, l’homme revient à lui et rampe sur plusieurs mètres jusqu’aux ascenseurs, où il appelle une collègue.

« Cédric était devant les ascenseurs, en sang. Il était à peine audible et répétait ‘je me suis fait agresser’. Ses vêtements étaient arrachés, il continuait à perdre du sang. » témoigne celle-ci. Du fait de sa proximité avec les urgences, l’homme a pu être sauvé mais garde des séquelles de l’agression.