L’affaire commence en 2019, rappelle le 20 Minutes, alors que la crise du Covid sévit. Problème mineur mais bien réel, elle bouleverse les projets de vacances de millions de personnes. Combien d’entre vous ont été obligés de faire des pieds et des mains auprès des agences de voyages, compagnies aériennes, hôtels, etc, pour reporter vos voyages ou être remboursés ?

Même galère pour une cinquantaine d’adhérents à l’association châtillonnaise Acarpa. Cette association organise des activités et voyages pour les retraités et personnes âgées de Châtillon (Hauts-de-Seine). En 2019 justement, c’est au Portugal et en Ouzbékistan que l’association proposait d’envoyer les retraités châtillonnais.

Covid oblige, le périple ne se fait pas, malgré les dizaines de milliers d’euros déboursés par la cinquantaine d’adhérents partants pour l’aventure. Chaque personne âgée a en effet versé entre 800 € et 1 400 € pour pouvoir partir. Alors oui, ils auraient simplement pu effectuer leur voyage une fois la pandémie passée, ou bien se faire rembourser… Mais c’était sans compter sur une employée municipale cupide mise à disposition de l’association par la Mairie. Aujourd’hui, elle est soupçonnée d’avoir détourné les fonds de ces voyages annulés.

L’employée a été révoquée et les victimes ont été informées de la situation en juin 2021. L’Acapa, quant à elle, a décidé de porter plainte et une enquête a été ouverte, révèle
Le Parisien. Une investigation qui permettra de déterminer si l’employée est bel et bien coupable, et quelle est la valeur exacte de son butin frauduleux.

D’après le Code pénal, le détournement de fonds est une catégorie d’abus de confiance qui constitue une infraction pénale. L’employée municipale risque donc trois ans de prison et 375 000 € d’amende. Les retraités et personnes âgées de Châtillon (Hauts-de-Seine) victimes de ce détournement, quant à eux, attendent toujours d’être remboursés.

CREDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DEFENSE