La semaine dernière, nous écrivions que Nanterre 92 avait son destin en main pour assurer son maintien en Jeep Elite. Nous allions même un peu plus loin, en imaginant une fin de saison en apothéose et une ­qualification pour les phases finales. Une semaine plus tard et au gré d’un match tous les trois jours dans ce calendrier infernal, ­Nanterre ­navigue toujours en eaux troubles. Que cela soit pour le maintien ou pour la qualification, le club des Hauts-de-Seine est à la croisée des chemins.

Une victoire mercredi 12 mai contre Chalon-sur-Saône et une défaite à domicile le samedi suivant contre Gravelines-Dunkerque et voilà que les Nanterriens ont perdu une place au classement, se retrouve désormais à la onzième position (10 victoires – 14 défaites).

La semaine avait pourtant parfaitement débuté. Suite à la blessure de Tyler Stone le privant de la fin de saison, l’Australien Brock Motum avait débarqué mercredi 5 mai à Nanterre en tant que nouvelle recrue. Apte à jouer, il disputait contre Chalon-sur-Saône son premier match sous ses nouvelles couleurs.

L’ancien intérieur du club turc de Galatasaray a réalisé une belle performance en seulement 22 minutes de jeu en inscrivant 18 points ainsi que deux passes décisives et un rebond. Son expérience et son énergie, qui accompagnent son agilité au tir, a permis aux Nanterriens de s’imposer sans trop de difficulté face à ­Chalon-sur-Saône, à ­l’extérieur (87-97).

L’apport offensif de Brock Motum, combiné à la maîtrise défensive de Victor Wembanyama (4 rebonds sur l’ensemble du match) et l’altruisme de Marcquise Reed (7 passes décisives) ont permis aux joueurs de Pascal Donnadieu d’enchaîner avec un troisième succès consécutif, une première cette saison en championnat. Les cadres Warren et Cordinier ont été aussi légèrement préservés et ce sont des joueurs comme Berhanemeskel ou Rebic qui ont pris leurs responsabilités.

Le ciel était alors dégagé pour Nanterre. Les premiers nuages ne tardèrent pas de se profiler à l’horizon. Vendredi 14 mai, seulement un jour avant la rencontre contre Gravelines-Dunkerque, l’ailier-fort Victor Wembanyama était victime d’une « légère hyper-extension du genou survenue à l’entraînement » annonçait le compte Twitter de Nanterre 92. Forfait pour la réception de Gravelines-Dunkerque, il observait des tribunes ses coéquipiers souffrir dans le premier quart-temps (18-19) avant de se laisser légèrement décrocher à la mi-temps (32-39).

Les insuffisances étaient globalement trop importantes pour espérer remporter une 4e victoire consécutive. Face à une équipe revancharde qui restait sur 7 défaites d’affilées, les hommes de Pascal Donnadieu ont eu trop de carences, notamment dans la raquette (36 % de réussite dans les paniers à 2 points) et ont finalement cédé dans le troisième quart-temps (42-52). Un retard trop important à combler et une défaite finalement 67 à 72.

Les douze derniers matchs de la ­saison régulière de Jeep Elite vont s’enchaîner à une vitesse folle ces prochaines semaines. Le palais des sports Maurice Thorez va rouvrir ses portes aux spectateurs le 20 mai contre l’Élan Béarnais, une jauge certes réduite à 800 personnes mais qui donneront à coup sûr un ­surplus d’envie à Chris Warren et ses coéquipiers.

Avec trois victoires de retard sur le premier qualifié pour les phases finales, mais surtout seulement deux d’avance sur le premier relégable (avec deux matchs en moins à jouer), Nanterre doit encore se battre pour son ­maintien. Rien n’est joué.

CREDIT PHOTO : ARCHIVES / HELENE BRASSEUR