Un « voyage à l’écoute augmentée », c’est ce que propose l’une des dernières créations de la Maison de la musique de Nanterre les vendredi 6 (19 h 30) et samedi 7 novembre (15 h et 18 h). Ce concert-expo, intitulé Diffractions, est le fruit d’une première collaboration entre l’ensemble musical TM+ et la plasticienne Justine Emard. Près d’une dizaine de morceaux (Le Rossignol en amour de Tristan Murail, Modéré de Maurice Ravel…), tous inspirés de la nature et de ses sons, seront joués avec à la clé, une création spécialement imaginée par la compositrice Helena Tulve.

« Avec une musique que l’on peut égrener entre les doigts et sentir frémir sur la peau, l’Estonienne développe un espace naturel aux ramifications organiques, aux matières traversées par les énergies élémentaires », décrit tout en volupté le site internet de TM+. Il ne faudra pas seulement écouter, mais voir la musique. Ce concert augmenté sera rendu possible grâce à la sculpture de verre mobile réalisée par Justine Emard, dont les mouvements ­entreront en résonance avec les morceaux interprétés.

« En associant les différents médiums de l’image – de la photographie à la vidéo et la réalité virtuelle -, elle situe son travail au croisement entre la robotique, les objets, la vie organique et l’intelligence artificielle, détaille sur son site internet la biographie de Justine Emard, remarquée pour son travail d’exploration des relations entre l’humain et la technologie. Ses dispositifs prennent pour point de départ des expériences de Deep-Learning et de dialogue entre l’homme et la machine ».

Le compositeur et chef d’orchestre Laurent Cuniot assume la direction musicale du spectacle. L’ensemble TM+, composé d’une vingtaine d’instrumentistes en résidence à Nanterre, le compte à sa tête depuis 1986. « TM+ travaille depuis trente-trois ans à l’élaboration d’une approche exigeante et approfondie de l’interprétation des œuvres du siècle dernier et d’aujourd’hui », souligne l’ensemble sur sa page internet. Sept des vingt instrumentistes du groupe participeront à ce concert, qui « joue sur les maux de notre civilisation prédatrice » et réserve « une cascade de résonances à propos de notre nature et de notre ambiguïté ». Plus d’informations et billetterie sur maisondelamusique.eu.

PHOTO : ILLUSTRATION / JUSTINE EMARD