Inquiétude pour les parents d’élèves de l’école des Bergères de Puteaux, réunis jeudi 19 septembre au matin devant l’établissement. La mobilisation avait pour but de se rassembler afin de faire entendre leurs voix et leurs inquiétudes quant à l’avenir de la qualité de l’enseignement de leurs enfants. Le manque de professeurs titulaires dans plusieurs classes les alarme particulièrement, celui-ci n’étant pas sans conséquences sur l’enseignement.

Ce n’est pas le seul motif de leurs craintes, un autre problème étant évoqué à moins court terme dans l’école des Bergères. Ouverte en septembre 2018 et située dans le nouveau quartier du même nom, elle accueillerait déjà le maximum d’enfants possible, alors que de nouvelles constructions sont en projet. Les parents sont donc également inquiets pour la rentrée prochaine, où de nouveaux élèves pourraient faire leur arrivée dans l’école, selon eux.

« Dans une classe, ils ont trois professeurs qui se relaient », confie Valentin, le père d’un élève de CM2, délégué de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) et à la tête du mouvement. Une situation due à un manque de professeurs titulaires dans l’établissement. « Il y a 50 % d’enseignants titulaires qui sont partis », renchérit la mère d’un petit garçon. L’inspection académique, de son côté, n’a pas pu commenter la situation dans les délais impartis à publication.

Alors qu’à son ouverture en 2018, l’école accueillait 230 enfants en maternelle et primaire, près de 200 nouveaux élèves ont fait leur rentrée au début du mois de septembre. Une classe de maternelle comporte aujourd’hui 39 élèves alors que les 11 classes de niveau primaire accueillent « entre 27 et 30 enfants », dépassant la moyenne nationale (22,7 enfants, Ndlr).

Une des causes de cet afflux : face à la forte demande de parents putéoliens, des dérogations auraient été accordées « facilement » par la mairie, analysent nombre de pères et mères interrogés jeudi matin. « Pour certains parents, ça fait mieux que leurs enfants soient scolarisés ici plutôt que dans un quartier populaire », confie la mère d’un élève des Bergères, qui, elle, habite près de l’établissement.

Alors, ces parents craignent que la situation ne devienne critique à la prochaine rentrée, tandis que le nouveau quartier des Bergères commence à accueillir ses premiers habitants. Au total, 2 000 logements y sont en construction ou déjà construits, et ces familles devront scolariser leurs enfants aux Bergères, estiment-ils. « En plus, des enfants vont arriver en cours d’année », ajoute la mère d’un élève de CE2 (la mairie de Puteaux n’a pas répondu aux sollicitations de La Gazette, Ndlr).

La solution à la prochaine rentrée viendra-t-elle de la réouverture de l’école Petitot ? Située à quelques centaines de mètres de là, elle est fermée depuis 2016 pour des rénovations de grande ampleur. « Les Bergères accueillent des enfants de Petitot en ce moment, et nous allons tous les jours au parc à côté. Je peux en témoigner, les travaux n’ont même pas commencé », s’inquiète cependant une mère de famille.