Quatrième victoire consécutive pour Nanterre 92

En Jeep Elite, le club professionnel du Nanterre 92 semble avoir trouvé son rythme de croisière. Non, emballement général il ne doit pas y avoir. Mais, oui, tous les rêves sont permis. Car avec deux nouvelles victoires consécutives cette semaine, qui plus est face à des adversaires sérieux (Orléans et Le Mans), les hommes de Pascal Donnadieu ont déjà validé leur maintien et peuvent encore rêver de qualification pour les phases finales.

Plus rien ne semble arrêter les blanc et vert de Nanterre. Transfigurés depuis l’arrivée de l’Australien Brock Motum et surtout le retour du ­public dans les salles, les ­Nanterriens affrontaient Orléans mardi 25 mai, avec comme objectif de faire un ­dernier pas vers le maintien. Devant son public, Nanterre n’a laissé aucune chance à Orléans, pourtant très à l’aise cette saison à l’extérieur. Que voulez-vous, un tel départ dans le premier quart-temps (13-0 en quatre minutes), donne forcément de la confiance. Agressivité, agilité, adresse, les dix premières minutes furent parfaites pour les locaux.

Seulement voilà. Orléans n’est sans doute pas huitième et virtuellement qualifié pour les phases finales pour rien. En revenant à égalité (33-33) à la mi-temps du deuxième quart-temps, ils montraient à Nanterre que la victoire n’était pas acquise. Le message a été reçu. Notamment par un Victor Wembanyama crucial dans ce premier moment clé du match.

L’un des plus grands espoirs du championnat de France enchaînait sept points consécutifs, en plus de sa présence défensive sur les rebonds, redonnant de la confiance à toute son équipe qui reprenait un avantage de 12 points à la mi-temps (52-40). Victor Wembanyama a encore beaucoup de chemin à faire pour devenir le joueur dont beaucoup rêvent. Mais, avec son physique hors-norme (2m19) et surtout un talent indéniable, il réalise une saison plus que prometteuse. Équipe de France, NBA, certains l’imaginent déjà en haut de l’affiche. Cependant, à seulement 17 ans, il serait idiot de trop s’enflammer.

« C’est un potentiel comme on n’a probablement jamais eu, réagissait d’ailleurs l’entraîneur de l’équipe de France Vincent Collet en conférence de presse. Maintenant, j’aimerais qu’on le laisse un peu tranquille. Parce que même avec des jeunes d’exception, il faut leur laisser le temps d’arriver à maturité. Il lui reste encore du boulot à faire. »

Contre Orléans du moins, Victor Wembanyama continuait sa performance dans le troisième quart-temps. L’Australien Brock Motum également. Avec 24 points, il ­terminait meilleur marqueur du match. Malgré un retour à 11 points dans le dernier quart-temps, Nanterre était trop fort. Très discret jusque là, Chris Warren (voir plus bas), inscrivait 7 points, permettant à Nanterre de gérer les dernières minutes (score final 99-87).

La deuxième victoire de la semaine est intervenue samedi soir, de nouveau à domicile. Le Mans, adversaire pas moins sérieux, se présentait au palais des sports Maurice Thorez avec l’ambition de conforter sa place dans les huit premiers. Et surtout de mettre fin à l’euphorie relative des Nanterriens. La rencontre, étriquée et indécise, allait mettre en avant un joueur discret depuis quelques matchs. Le meneur de jeu américain Chris Warren, étincelant dans les moments difficiles de Nanterre, s’était mis en retrait depuis les retours en forme de Isaïa Cordinier, Brock Motum, Marcquise Reed et consorts.

Les grands matchs aux grands joueurs, dit-on. C’est une nouvelle fois en fin de rencontre que Chris Warren a sorti son costume de super-héros. Alors que Cordinier, Wembanyama mais surtout Damien Bouquet préservaient les chances de Nanterre durant une grande partie du match (21-34 pour Le Mans à la fin du premier quart-temps puis 39-46 à la mi-temps), c’est bien Warren qui changea le cours du match. Auteur d’une deuxième période d’exception, il permit à Nanterre de reprendre l’avantage. Le Mans, au courage, revenait pourtant à hauteur et une prolongation devait départager les deux équipes. Magistral au shoot à distance, Chris Warren clôturait les débats (23 points, 9 passes décisives) et offrait la victoire à son équipe (97-93).

Avec encore cinq matchs au programme de la saison régulière, dont trois à domicile, les hommes de Pascal Donnadieu ne sont plus très loin des huit places qualificatives. Surtout, avec un effectif au complet, un cocktail explosif entre joueurs prometteurs et joueurs d’expérience, et surtout une confiance retrouvée, les espoirs sont permis.

CRÉDIT PHOTO : HÉLÈNE BRASSEUR

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