Un coach sportif accusé d’avoir détourné 200 000 euros de médicaments

Un coach sportif suresnois de 40 ans était dans le box des accusés, mercredi 21 octobre dernier au tribunal de Nanterre. Soi-disant accro, il aurait détourné plus de 200 000 euros de médicaments.

Un coach sportif de 40 ans comparaissait mercredi 21 octobre dans le box des accusés d’une salle d’audience du tribunal de Nanterre. Accusé d’avoir détourné plus de 200 000 euros de médicaments en l’espace de deux ans, il demandait avec son avocate le renvoi de son procès, pour lui permettre de préparer sa défense.

À la barre, le père de famille divorcé explique être « accro » à certains médicaments depuis deux ans. Durant ce temps, et jusqu’en septembre dernier, il aurait ainsi détourné des hormones de croissance et autres médicaments du genre à l’aide de fausses ordonnances. Bilan : une plainte de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) qui lui réclame plus de 200 000 euros, correspondant au coût des médicaments détournés.

L’homme dans le box reconnaît les faits, mais assure que tout était destiné à sa consommation personnelle. Pourtant, le procureur en doute. « Tout ça est fait de façon clandestine », estime-t-il en rappelant que les quantités de médicaments volés représentaient parfois « quatre ans de traitement » pour un seul patient.

Évoquant l’existence de multiples comptes en banque au nom du prévenu, le ministère public souligne en plus que ces comptent ont été exclusivement alimentés grâce à des dépôts d’argent liquide. « Je ne serai pas choqué de le voir en prison », conclut le procureur en guise de réquisition. Mais, l’avocate du prévenu, qui reconnaît le détournement, mais pas le recel présumé, tente de son côté de convaincre le tribunal que le quadragénaire mérite de préparer sa défense libre.

L’homme, divorcé, père de deux enfants en a la garde partagée. « Il ne prendra pas la fuite alors qu’il a ses enfants », assure l’avocate. « Il a 40 ans et a une seule condamnation (pour une affaire de stupéfiants en 2007, Ndlr) sur son casier judiciaire », poursuit-elle encore en soulignant donc le fait qu’il n’était, jusque-là, pas un habitué des tribunaux.

Après une courte suspension d’audience, le tribunal prend finalement la décision de laisser libre le prévenu dans l’attente de son procès, renvoyé au mois de février prochain. Le quadragénaire devra cependant se soumettre à une expertise psychiatrique. Placé sous contrôle judiciaire, il devra aussi trouver un travail et être régulièrement suivi par un psychiatre. 

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE

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