Il reste en prison malgré un projet de réinsertion

Un jeune homme a vu sa demande de libération rejetée à quelques semaines de son procès pour enlèvement et violences en réunion à Bagneux, mercredi 18 septembre au tribunal de Nanterre.

En détention provisoire depuis presque un an, il ne pourra pas se rendre libre à son procès. Un jeune homme de 24 ans incarcéré depuis octobre 2018 pour une affaire d’enlèvement et de violence en réunion à Bagneux a vu sa demande de libération rejetée. Le Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre a statué en sa défaveur mercredi 18 septembre, malgré son projet de réinsertion.

Il aurait été le complice d’un enlèvement et de violences en réunion « dans une affaire de drogue », mais l’affaire pour laquelle il est en prison n’est que partiellement évoquée. C’est surtout son désir de reprendre une vie normale qui intéresse la cour. Son avocat s’évertue à montrer que le jeune homme aspire à une vie plus calme et loin de la maison d’arrêt de Nanterre. Et Maître Steve Ruben n’est pas un inconnu : il est notamment le défenseur du rappeur Fianso, qui lui a d’ailleurs dédié une chanson.

La famille du prévenu atteste lui avoir trouvé un emploi doublé d’une formation dans un centre d’appels à Montargis, dans le Loiret, promesse d’embauche à l’appui. Sa petite amie, présente à l’audience, s’y est déjà installée et attend maintenant qu’il puisse l’y rejoindre. « Quand on a 24 ans, quand on a déjà fait presque un an de détention provisoire, j’estime qu’on peut laisser un prévenu arriver libre à son procès », explique son avocat, dans une plaidoirie particulièrement longue.

Plusieurs fois auparavant, le tribunal a rejeté ses demandes de libération, craignant pour la sécurité de la victime. « Il n’y a aucun risque de pression » sur la victime, assure pourtant Maître Steve Ruben, sans réussir à convaincre la cour. « Je voudrais couper les ponts avec tout ça », renchérit le prévenu qui a déjà quatre mentions à son casier judiciaire, pour des faits de vol et des altercations avec les forces de l’ordre.

L’homme en noir insiste sur « le projet de sortie solide et sérieux » de son client, qui pourrait prouver au tribunal sa détermination à se réinsérer lors de son procès prévu le 22 octobre. Il est cependant jugé « tout à fait faible » par la procureure qui demande à ce qu’il ne puisse pas sortir dans l’attente de son procès. Elle appuie aussi sur le sort de la victime qui « doit être tétanisée ». Le tribunal suit finalement ses réquisitions. Il attendra donc son procès derrière les barreaux.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

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