C’est le jour J. Après six mois de fermeture, les musées et cinémas sont autorisés à rouvrir leurs portes, sous conditions. « Pour nous, c’est une réouverture au public, plus qu’un redémarrage, juge Sandrine Peney, chargée des affaires culturelles à Courbevoie. Entre les artistes en résidence, l’accueil des scolaires et les captations pour Culture Box (plateforme de France Télévisions dédiée à la culture, Ndlr), tous nos équipements sont restés actifs durant cette période de fermeture ».
Le retour du public, en jauge restreinte (8 m² par visiteur, Ndlr), devrait tout de même changer la donne. Le cinéma Abel Gance, uniquement accessible aux professionnels ces derniers mois, rouvre ce jour à tous les publics. Estampillé d’art et d’essais, il a été sélectionné pour accueillir le festival d’avant-premières de Télérama entre le 9 et le 15 juin prochains. La sélection du jury est disponible sur le site internet du cinéma.
Prévue en avril dernier, l’exposition temporaire consacrée à la muse et artiste Juana Romari s’ouvre aujourd’hui au musée Roybet Fould. Un retard salutaire pour les organisateurs. « Ce n’était pas simple de préparer l’accrochage et de faire venir des œuvres d’Italie durant cette période, explique Sandrine Peney. Finalement, le timing n’était pas si mauvais ».
Le centre évènementiel a, quant à lui, relancé sa billetterie il y a près de quinze jours, notamment en prévision d’un double concert de Patrick Bruel, dont les places se sont arrachées. « Nous avons aussi un beau projet autour d’un opéra de G. Verdi, La traviata ; un projet inclusif et participatif avec 70 musiciens et 50 chanteurs ».
Un opéra, qui sera joué les 3, 4 et 5 juin prochains et qui s’inscrira en plein dans la programmation des Mots Libres, festival de la Ville dédié à la célébration des mots. « On aimerait, à l’instar de ce qu’Angoulême est à la BD, que Courbevoie devienne la capitale du mot », espère Sandrine Peney. Plusieurs dizaines d’évènements sont ainsi programmés tout au long du mois de juin, dont des lectures en bibliothèques, des ateliers sur l’écriture et la poésie, des rencontres, des seuls en scène… Le dessinateur courbevoisien Voutch sera aussi l’objet d’une exposition à l’Espace Carpeaux, du 1er au 17 juin.
« Connu pour ses gouaches et son caractère de cochon, il est également victime du syndrome de perfectionnisme aigu », ironise à son sujet la mairie de Courbevoie dans son programme. L’offre culturelle devrait en revanche être plus réduite à Nanterre. Le théâtre des Amandiers, en travaux, devait clôturer sa saison 2020-2021 en avance. Christophe Rauck, son nouveau directeur, prépare désormais son ouverture, programmée en octobre prochain, dans la salle provisoire qui devrait être livrée cet été.
La Maison de la musique, qui présentera le programme de sa prochaine saison à la mi-juin, restera elle aussi fermée au public jusqu’à la rentrée, mais pour des raisons d’organisation. « Ce n’est pas pour une question économique, c’est plus à cause des engagements pris auprès des artistes concernant les répétitions et les captations qu’il en est ainsi », justifie Jim Bossard, directeur général adjoint en charge de la Culture à la Mairie de Nanterre.
Les Nanterriens devront donc se rabattre sur les évènements estivaux, dont le festival Parade(s) qui aura lieu sous une forme réduite. « Parallèlement, on travaille sur les Terrasses d’été, soit des animations, des spectacles et des animations réparties un peu partout à Nanterre, complète Jim Bossard. Nous accueillerons aussi une retransmission à la Paris La Défense Arena des JO de Tokyo les 30 et 31 juillet ». La programmation culturelle de la Mairie de Puteaux sera bientôt dévoilée et devrait être largement tournée vers les célébrations du bicentenaire de la mort de Napoléon 1er.
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