Dominique Boutonnat sera finalement jugé devant le tribunal correctionnel, révélait Franceinfo le 29 septembre. En février 2021, le producteur de 51 ans était mis en examen pour « tentative de viol et agression sexuelle ». La présumée victime, son filleul, alors âgé de 21 ans. Ce dernier avait porté plainte en octobre 2020 pour des faits survenus en août 2020.

Le jeune homme accuse son parrain, avec qui il n’a aucun lien familial, d’avoir tenté de le masturber et d’avoir voulu lui imposer une fellation, lors de vacances en Grèce. Pour le fait de « tentative de viol », le parquet de Nanterre avait demandé fin avril 2022 une requalification en « agression sexuelle ». C’est désormais chose faite. Dominique Boutonnat évite donc un procès aux assises et sera jugé devant le tribunal correctionnel. Depuis le début, il nie fermement les faits qui lui sont ­reprochés.

Cette affaire ne l’a pas empêché d’être reconduit à la tête du Centre national du cinéma (CNC), cinq mois après sa mise en examen. Il occupe ce poste depuis juillet 2019. À cette époque, sa nomination avait été critiquée par certains, rappelle Le Monde, en raison d’un rapport controversé qu’il avait rédigé la même année, sur « le financement privé de la production et la distribution cinématographiques et audiovisuelles ».