Aux 4 Temps, le job dating fait le lien entre les demandeurs d’emploi et les enseignes
Plus de 50 postes étaient à pourvoir ce jeudi 18 novembre au centre commercial de la Défense, où les recruteurs ont pu enchaîner les entretiens avec les candidats.
Les visiteurs étaient nombreux, ce jeudi 18 novembre, à faire la queue dans l’espace Clairière du Westfield les 4 temps. Mais, le temps d’un après-midi, les CV ont remplacé les sacs de shopping. Le centre commercial organisait en effet un job dating, en partenariat avec Pôle emploi et le centre de formation AFEC. Le principe de cette opération ? Permettre à 23 enseignes telles que Decathlon, Nespresso, Free ou Uniqlo d’accueillir les demandeurs d’emploi dans des stands prévus à cet effet, et de mener de courts entretiens à la chaîne. Une cinquantaine de postes étaient à pourvoir cette année, dans différents secteurs comme le sport, le prêt-à-porter, la télécommunication ou la restauration.
Un chiffre réduit de moitié depuis la précédente édition, qui s’est déroulée à la fin de l’année 2019. « On est dans une période difficile, avoue Thibault Desmidt, directeur du centre commercial et du Cnit. Les enseignes sont peut-être plus regardantes sur l’augmentation des frais de personnel. Les renforts sont moins la norme par rapport aux autres années, on fait attention aux dépenses ». Autre changement par rapport au dernier job dating : la pré-sélection des candidats via Pôle emploi en amont des entretiens. Pour se présenter aux recruteurs, il fallait déposer sa candidature au préalable, même s’il était toujours possible de déposer un CV pour qu’il soit étudié.
« On est allé voir les enseignes pour connaître leurs besoins, raconte Mariannick Herrero, responsable d’équipe en agence Pôle emploi à Puteaux. On a eu de tout : CDD, CDI, temps partiel, temps plein… Ensuite, un tri a été nécessaire pour avoir des candidats qui correspondent aux postes à pourvoir. L’objectif est d’être plus qualitatif ». La méthode du job dating a déjà fait ses preuves, et l’organiser dans le plus grand centre commercial d’Europe accroît son efficacité.
« On fournit le lieu à un endroit où il y a beaucoup de passage, souligne Thibault Desmidt. On fait le lien entre les usagers qui cherchent un emploi, et les enseignes qui ont des besoins. C’est facile pour les recruteurs, qui n’ont que quelques pas à faire pour voir si les candidats cochent la majorité des cases ». Une nouvelle manière de trouver la perle rare, qui est également validée par David Rousselle, directeur du magasin Cultura.
« D’habitude on fait pas mal d’entretiens directement en magasin, mais quand on nous a parlé de ce job dating, on n’a pas hésité, se souvient-il. C’est une belle initiative, on a juste à rencontrer les candidats déjà sélectionnés, c’est très pratique. On recrute des renforts pour les fêtes en CDD vu l’accroissement de l’activité, et on ne ferme pas la porte à des CDI pour des postes de conseiller de vente ou de manager. On compte bien profiter de l’opportunité qui nous est offerte ».
Contrairement à d’autres recruteurs, David Rousselle profite du job dating pour enrôler des candidats sur place, sans entretien supplémentaire. « On est là pour embaucher des personnes sur-le-champ, assure-t-il. On est pour un recrutement innovant, on a déjà lancé des sessions “viens avec ta personnalité et partage tes passions”, car nous, le CV, on s’en fout. Beaucoup de boîtes modernes voient les choses comme ça ».
Face au succès de cette nouvelle façon de recruter, Thibault Desmidt envisage même de pérenniser l’événement, à d’autres dates ou sous différentes formes. « Les enseignes ont répondu présent, se réjouit-il. Si elles ont suffisamment de besoins dans le futur, on pourrait organiser un autre job dating à une autre période de l’année. D’autant plus qu’il y a des secteurs qui sont constamment en recherche, comme dans le commerce ou la restauration ».
