Si, comme on pouvait si attendre, plusieurs arbres de parcs et jardins du secteur ont été déracinés, plus surprenants ont été les dommages infligés à certaines tours du quartier d’affaires par la tempête Aurore. C’est d’ailleurs sans rien soupçonner que les salariés de Saint-Gobain sont allés travailler jeudi matin dans leur tour, sans savoir qu’elle fut endommagée par le passage des vents violents, qui ont atteint par endroit les 110 km/h dans le département des Hauts-de-Seine.

Mais après la découverte au sol d’une couvertine, un élément de toiture assurant l’étanchéité à proximité de la tour Saint-Gobain, une des plus récentes du parc, un périmètre de sécurité a dû être mis en place. Pour prévenir tout risque de chute mortelle d’objets des toitures, la circulation sur le boulevard circulaire a aussi été interrompue deux heures durant et déviée vers la rue Louis Blanc.

Le temps pour les pompiers du Groupe d’intervention en milieux périlleux (GRIMP), accompagné d’entreprises spécialisées, de s’assurer que tous les éléments fragilisés étaient correctement fixés. « Ce matin là, on a vu que certaines couvertines en métal avaient bougé, nous a confirmé Patricia Marie, chargée des relations presse chez Saint-Gobain. Mais les salariés ont été autorisés à rentrer, on n’a pas du tout évacué. En revanche, lorsqu’on a découvert qu’une couvertine était tombée,on a interdit au personnel de rentrer ou de sortir par l’entrée principale. Le seul moyen de quitter les lieux était de passer via un parking extérieur ».

Un cordon de sécurité avait en effet été instauré aux abords de la tour Saint-Gobain et le filtrage des piétons assuré par les forces de l’ordre. « Une pièce de couvertine s’était décrochée du côté de la tour Prisma, précisera après investigations Patricia Marie. Le façadier qui avait posé ces couvertines et les pompiers sont donc intervenus pour sécuriser le lieu qui a subi les dégâts de la tempête Aurore ». Tout est rentré dans l’ordre sur les coups de 17 heures, jeudi dernier.

Un autre incident, plus grave potentiellement, fut à noter. Vers 14 h 30, raconte Le Parisien, une fenêtre de la tour Majunga, située de l’autre côté de l’esplanade, s’est décrochée du 13e étage pour se fracasser au sol quelques secondes plus tard. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer. Certainement mal posées à la base, les fixations de la lucarne n’auront pas tenu le choc face aux vents violents.

CREDIT PHOTO: LA GAZETTE DE LA DEFENSE