Alerte rouge à Courbevoie mardi 25 février, la mairie et les écoles reçoivent une note du ministère de la Santé après la tenue d’une colonie de vacances à Ponte di Legno, dans la province de Brescia en Italie. De jeunes courbevoisiens âgés de 12 à 17 ans sont tous partis faire du ski du 8 au 16 février dernier.

Mais « une semaine après » ces vacances sportives organisées par la municipalité, le premier cas de coronavirus se déclare dans le pays à la botte, comme l’explique la Mairie de Courbevoie. Rapidement, le nombre de personnes atteintes s’est multiplié en Italie, jusqu’à en faire le pays européen le plus touché par l’épidémie.

« Donc à l’époque où ils étaient sur le territoire italien, il n’y avait pas lieu de prendre des mesures particulières », assure la mairie de Courbevoie. Cependant, les autorités ont vite averti la Ville des mesures de préventions à adopter. Le 25 février donc, une journée après la rentrée scolaire pour la zone C, le ministère de la Santé s’est rapproché de la municipalité et des établissements scolaires pour prévenir tout risque de propagation du virus en cas de potentiel cas positif.

« La consigne du ministère nous a été envoyée aujourd’hui, indiquait mardi 25 février la Mairie de Courbevoie. Le ministère invite les parents d’élèves à garder leurs enfants chez eux. Évidemment, on a tout de suite transmis cette information aux élèves concernés d’abord et ensuite à tous les parents d’élèves. On a également publié une information sur le site de la ville. »

Le ministère de la Santé s’est quant à lui chargé d’alerter les directeurs des établissements, collèges et lycées, courbevoisiens concernés. Certains lycées contactés par La Gazette jeudi et vendredi indiquaient d’ailleurs que des élèves étaient bien absents, comme recommandé. Au lycée professionnel Paul Painlevé par exemple, deux élèves étaient ainsi « en quarantaine », ou plutôt en quatorzaine. « Mais ils ont subi des examens médicaux qui se sont révélés négatifs », rassure l’administration.

Tous les jeunes participants à ces vacances de ski à Ponte di Legno ont d’ailleurs vu un médecin suite à leur séjour en Italie, comme le préconisait le ministère de la Santé. Tous les tests se sont heureusement révélés négatifs et les jeunes adolescents pourront retrouver le chemin de l’école après des vacances quelque peu prolongées.

Par ailleurs, et depuis lundi 2 mars, les voyages scolaires à l’étranger et dans les zones considérées « à risque » en France, comme la Haute-Savoie et l’Oise, « sont suspendus jusqu’à nouvel ordre », a annoncé le ministère de l’Éducation nationale sur son site internet. Par contre, les élèves fraîchement revenus de pays « à risque » peuvent d’ores et déjà réintégrer leur établissement scolaire.

« Le virus circulant déjà sur notre territoire, il n’y a plus de raison de confiner des personnes revenant de zones exposées à une circulation active du virus », a indiqué le ministère de Jean-Michel Blanquer, toujours sur son site internet lundi 2 mars. Aussi, l’Education nationale préconise de suivre scrupuleusement certains gestes d’hygiène.

« Se laver les mains régulièrement, tousser ou éternuer dans son coude et utiliser un mouchoir à usage unique », sont ainsi les petits gestes particulièrement recommandés. Le premier a d’ailleurs fait bondir certains enseignants qui sur les réseaux sociaux ont dénoncé leur incapacité à faire respecter un lavage de mains efficace à leurs élèves, du fait du délabrement des sanitaires de leurs écoles.

À la Défense, des événements annulés

Le coronavirus et les mesures préventives pour éviter sa propagation n’échappent pas à la Défense, plus grand quartier d’affaires du pays. Alors que les manifestations ou regroupements de plus de 5 000 personnes sont proscrits pour éviter toute augmentation du nombre de cas, certains événements sont annulés.

C’est le cas de la Nuit de la Bretagne, programmée le 7 mars à Paris la Défense Arena, à deux pas de la Grande arche. Lundi 2 mars, quelques jours avant le spectacle, la salle nanterrienne annonçait sur sa page Facebook que la Nuit de la Bretagne était annulée « en raison des mesures de sécurité liées au coronavirus ». Aucune date ultérieure n’est prévue, au grand desespoir de certains amoureux du grand ouest sur les réseaux sociaux. Les procédures de remboursement pour les billets achetés sont ouvertes. Le MIPIM, salon très attendu par Paris La Défense, établissement gestionnaire du quartier d’affaires, qui devait se dérouler à Cannes est également annulé et devrait être reprogrammé au mois de juin.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE