Étudier devient de plus en plus cher, surtout à Nanterre. L’Union nationale des étudiants de France (Unef) a publié, le 20 août dernier, son classement des villes universitaires selon le coût estimé de la vie pour y étudier. Sans surprise, Paris et les différents pôles étudiants d’Île-de-France occupent les neuf premières places. Parmi celles-ci figure Nanterre, qualifiée par le syndicat de deuxième ville étudiante la plus chère de France.

Selon ce rapport annuel, des études nanterriennes coûtent en moyenne 1 140 euros par mois, une somme élevée due à plusieurs facteurs dont le logement et les transports. L’enquête s’appuie également sur un « socle commun » composé des « frais d’inscription […], la contribution audiovisuelle publique, les frais de restauration […] l’électricité, l’assurance habitation, le téléphone, internet, les frais bancaires », ainsi que la santé et les dépenses courantes.

Mises bout à bout, ces dépenses alourdissent une addition salée par la hausse régulière des loyers dans la commune. Un étudiant nanterrien devra ainsi débourser 744 euros par mois pour se loger en 2019, soit 5,38 % de plus en un an. À cela, il faut ajouter les 342 euros annuels nécessaires au paiement de la carte Imagine’r, soit quasiment quatre fois plus qu’à Limoges, ville étudiante la moins chère de ce classement.

Cette inflation du coût des études obligerait de plus en plus d’étudiants à travailler sur leur temps libre, selon l’Unef. Le syndicat étudiant demande en conséquence plusieurs mesures. La plus emblématique est probablement la demande d’un encadrement des loyers dans toutes les villes universitaires, ainsi que des Aides personnalisées au logement (APL) calculées en fonction des prix du marché local de l’immobilier.

Par ailleurs, le syndicat préconise une revalorisation du budget du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous), pour diminuer le coût des logements étudiants que l’institution gère, et de ses services de restauration. Dans ce classement, l’Unef rappelle que la promesse du gouvernement de 60 000 nouveaux logements pour les Crous, formulée en 2017, n’a toujours pas été tenue. Le syndicat exige que 100 000 étudiants supplémentaires puissent être éligibles à des bourses du Crous revalorisées, et la division par deux des tarifs étudiant en matière de transports.