Le 5 juillet dernier, le groupe scolaire Miriam Makeba et son centre de loisirs étaient inaugurés à Nanterre, à proximité des Terrasses, boulevard Abdenbi Guémiah. Une centaine d’habitants étaient présents pour assister aux festivités, et découvrir la future école de leurs enfants. L’établissement, au budget de 15 millions d’euros, a été conçu pour répondre au label Haute qualité environnementale (HQE), avec notamment l’utilisation de la terre crue.

Le groupe scolaire Miriam Makeba ouvrira donc ses portes à la rentrée au quartier Université. Ce nouvel équipement compte 15 classes de maternelle et d’élémentaire, ainsi qu’un centre de loisirs. Les architectes, Olivier Méheux et Pascal Thomas, ont fait des choix sous le signe de l’écologie urbaine : l’utilisation de la terre crue pour la construction d’un bâtiment accueillant du public est ainsi une première en Île-de-France. La production de chaleur sera assurée par une chaufferie bois alimentée par granulés, et le toit-terrasse végétalisé est équipé de panneaux photovoltaïques.

« C’est un bâtiment à énergie positive, une part de l’énergie provient des panneaux solaires sur le toit, et l’équipement sera chauffé à 90 % au bois », souligne le maire de Nanterre Patrick Jarry (DVG). « C’est vraiment superbe qu’on puisse construire des bâtiments écologiques comme ça, Nanterre s’y met beaucoup, et c’est un bon exemple pour nos enfants je trouve », commente Samira, venue à l’inauguration avec ses deux petites filles.

Concernant le budget de 15 millions d’euros, 11 millions d’euros ont été financés par la Ville de Nanterre, le département des Hauts-de-Seine a apporté un soutien financier de 2,25 millions d’euros. Les autres financements sont de 830 000 euros provenant de l’État et 34 000 euros de la Région Île-de-France.

« Ce nouveau groupe scolaire porte le nom d’une femme, d’une artiste, et d’une combattante », commente Patrick Jarry. La chanteuse Sud-africaine Miriam Makeba, est contrainte à l’exil pendant une trentaine d’années, durant lesquelles elle parcourt le monde et multiplie les succès musicaux. Elle devient surtout une des voix contre l’apartheid et pour la fierté du continent africain. Elle rentre en Afrique du Sud en 1990. « Nous sommes fiers que cette école porte son nom », conclut le maire de Nanterre.