En 2015, ils étaient plusieurs centaines à se rendre aux deux réunions proposées dans le cadre de l’enquête publique portant sur la ligne 15 Ouest du métro du Grand Paris. Depuis ce lundi 21 janvier, une seconde enquête publique a été ouverte jusqu’au 22 février, portant cette fois-ci exclusivement sur les questions environnementales de ce futur tronçon de 20 km devant relier les gares de Saint-Denis Pleyel à Pont de Sèvres.

Cette enquête publique environnementale permet aux citoyens, institutions et associations de laisser un commentaire comme de consulter le volumineux dossier de la procédure, portant notamment sur les dérogations nécessaires au chantier. Ils pourront le faire physiquement dans les mairies des communes situées sur le tracé du futur métro, ou directement sur internet.

Quatrième section mise en service du métro automatique en rocade du Grand Paris express, elle traversera 11 communes dont Nanterre, Puteaux et Courbevoie, et s’arrêtera dans neuf gares, dont une nouvelle infrastructure créée à la Défense. Le 22 février 2018, le gouvernement précisait son coût total, estimé à 4,5 milliards d’euros, et reportait à 2030 la mise en service de l’ensemble du tronçon de 20 km (il était jusque-là prévu que le Sud de la ligne 15 Ouest soit mis en service en 2027, Ndlr).

La ligne 15 est « un métro ferré souterrain d’une longueur d’environ 75 km », détaille le dossier d’enquête publique. Destiné à « la désaturation des réseaux de transports existants en zone urbaine dense », il devrait proposer un train toutes les 2 min en période de pointe, avec un temps de parcours de l’ensemble de la ligne de 1 h 20. Dans sa section Ouest, le projet est intégralement souterrain, creusé à 30 m de profondeur en moyenne, et comprend 12 puits d’accès de secours et de ventilation, ainsi que huit puits de secours.
Quatre types de dérogations environnementales ont été demandés par la Société du Grand Paris. Le plus discuté concerne l’eau, « notamment car des pompages dans les eaux souterraines ainsi que dans les nappes d’accompagnement des cours d’eau sont prévus », et « dépassent le seuil de l’autorisation en phase travaux ».

Des dérogations sont également demandées à propos des espèces protégées dont certaines sont « impactées par les différents aménagements ». Ces conséquences sont « la destruction d’habitats » et « la destruction et le déplacement d’individus ». Une demande d’autorisation de défrichement a également été déposée pour le Domaine national de Saint-Cloud, site classé également concerné par une autorisation spéciale de travaux (une autre vise l’Île de Monsieur, à Sèvres, Ndlr).

Lignes 15, 16 et 17 : le nouveau métro a un « visage »

Île-de-France mobilités proposait trois styles légèrement différents pour l’apparence des rames du futur métro des lignes 15, 16 et 17.

En moins d’un mois, ils ont été près de 13 000 internautes à voter à la consultation en ligne lancée début décembre par Île-de-France mobilités. L’organisme satellite de la Région chargé des transports proposait trois styles légèrement différents pour l’apparence de l’avant des rames du futur métro automatique des lignes 15, 16 et 17. Les internautes ayant voté ont choisi la seconde des trois propositions.

En juillet dernier, Île-de-France mobilités annonçait l’investissement de 680 millions d’euros pour la fabrication de 53 rames destinées aux lignes 15 Sud, 16 et 17. Au total, sont prévus jusqu’à 133 trains pour la ligne 15, et jusqu’à 50 pour les deux autres. Ces rames de métro, composées de voitures de 18 m de long pour 2,80 m de large circuleront dans leur version longue sur la ligne 15, soit 108 m pour une capacité de 1 000 voyageurs. Elles pourront rouler à la vitesse maximale de 110 km/h.

PHOTO (LOGO RATP) : LA GAZETTE DE LA DEFENSE
CREDIT PHOTO : (CABINE METRO) ASTOM / METROPOLIS