La voix d’une nouvelle arrivante s’élève dans le hall encore vide de la maison d’église située au coeur du quartier d’affaires. « C’est une alto », commente Nathalie L’église, en charge de l’évènementiel du groupe de gospel et elle-même chanteuse. Une dame accompagne la nouvelle recrue au piano. « On fait passer une audition aux nouveaux », explique l’habituée qui participe aux répétitions depuis 2009. Créé il y a une quinzaine d’années, le gospel de Notre-Dame de Pentecôte réunit plus d’une soixantaine de personnes, avec, en commun, l’amour du chant.

« Tous les participants sont soit salariés à la Défense, soit retraités maintenant, indique Nathalie L’église. On est tous très différents, mais on est heureux de tous se retrouver à chaque fois. A l’époque, c’était une demande du prêtre. » Les répétitions ont lieu tous les vendredis à l’heure du déjeuner, de 12 h 30 à 13 h 45. Quatre concerts sont donnés pendant l’année, notamment fin décembre avec deux concerts sur deux jours d’affilée, et à l’occasion de la Fête de la musique en juin.

« Nous donnons un concert les 13 et 14 décembre prochains, sur l’esplanade de la Défense, au marché de Noël, informe Nathalie L’église. Entre midi et deux, les deux jours, j’espère que le temps sera clément avec nous. » Les concerts comportent entre 13 et 15 chants différents. « En ce qui concerne le reste du temps, on anime les messes ici de temps en temps, celle de la rentrée, la messe de Pâques, et puis une messe avant l’été, généralement », ajoute la soprano.

Beaucoup de femmes sont présentes lors de la répétition de vendredi dernier, même si quelques hommes se distinguent. « On a un gros problème pour recruter les hommes, confie Nathalie L’église. Sur une soixantaine d’inscrits, deux tiers sont des femmes, donc un tiers des hommes, même si on est bien conscient que c’est le point faible de toutes les chorales. Donc on est toujours demandeurs de nouveaux hommes ! »

Le groupe de gospel interprète à 80 % du gospel américain traditionnel comme Oh happy day, mais intègre également dans son répertoire des chants Zoulous d’Afrique du Sud, des chants au rythme des Caraïbes. « On fait des choses un peu différentes du gospel américain, ça permet d’avoir des rythmes et des langues différentes, on a aussi des chants du Cameroun, précise Nathalie L’église. Ça nous change ».

Pour les curieux, le gospel recrute normalement en septembre, mais il peut arriver aussi, « pour les plus travailleurs et motivés », de débuter en janvier. « Nous avons un système de MP3 sur lequel on enregistre nos voix qu’on donne aux nouveaux arrivants pour qu’ils travaillent dessus, précise la soprano. Nous faisons une audition pour connaître la tessiture de la voix, il faut aimer le gospel et chanter juste. »

Pour faire partie du groupe, il n’est pas obligatoire d’être de la paroisse, il suffit « d’avoir le sens du rythme ». Un piano et des percussions accompagnent les chanteurs tout au long de leur concert. Les chanteurs sont désormais nombreux, pour le début de la répétition, et échauffent leur voix. La moitié des gens présents sont actifs dans le groupe depuis son origine. Il y a quelques jeunes, et une majorité de chanteurs plus âgés, mais l’envie d’être ensemble et de chanter est bien présente chez tous.