Trois lances à incendie, une trentaine d’intervenants et même une grande échelle : mardi 25 septembre, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris a dû déployer de grands moyens pour venir à bout des flammes qui dévoraient cet entrepôt du 17 rue Pasteur, à Nanterre. Appelés à 16 h 15, ils sont restés pendant plus de trois heures alors que la police sécurisait la rue. Si aucun blessé n’est à déplorer, les riverains suspectent un acte de malveillance pour détruire ce lieu qui abritait régulièrement des squatteurs.

« Une opération d’importance », selon la formule des hommes du feu, qui ont consacré un reportage vidéo à l’incendie sur leur site internet. « C’était impressionnant, je suis sorti de moi-même, puis les policiers m’ont demandé de fermer le centre, parce que des élèves venaient pour leur cours », se souvient sur place vendredi dernier Imene, secrétaire à l’auto-école CER Pasteur Clemenceau, située trente mètres plus bas dans la rue.

« Le mur en face du hangar est tombé sur une Audi », rapporte-t-elle, avant d’ajouter, « mais c’était un vieux modèle » en fine connaisseuse. « J’ai pris la scène en vidéo, puis on a été évacués, les policiers ont bloqué l’espace, ils nous empêchaient de remonter la rue, poursuit-elle. Les bâtiments à côté ont été touchés par des fumées dangereuses. » Les pompiers ont très vite mis en place une petite tente blanche pour les potentiels blessés, mais le bâtiment était vide.

Pour Francis, qui habite l’immeuble à droite de l’entrepôt, l’incendie a eu des conséquences : « Avec la force des flammes, les fenêtres ont explosé, la porte d’entrée est touchée, même les boîtes aux lettres sont endommagées ! » Pour cet habitant, la mairie a négligé l’endroit : « Ils ont juste mis des barrières devant, ils n’ont pas voulu mettre le matériel en place pour démolir l’entrepôt ».

Un autre habitant de la rue avance une origine « malveillante » comme cause de l’incendie : « Ma femme a tout vu, ça faisait un moment qu’on se disait que ça allait arriver, le bâtiment est squatté, et un feu de cette ampleur, ça part pas tout seul, c’est forcément un acte malveillant. » Le lendemain matin, les pompiers sont revenus inspecter les lieux à 10 h 30 accompagnés d’un expert incendie des assurances.